CM 2010 - Face à l'Espagne, les Pays-Bas ont perdu leur troisième finale de Coupe du monde. L'histoire se répète pour les Pays-Bas. Après les deux défaites subies en 1974 et 1978, les Néerlandais se sont inclinés pour la troisième fois en finale de la Coupe du monde, face à l'Espagne dimanche soir (1-0 après prolongation), au Soccer City Stadium de Johannesburg. Battus par la RFA en 1974 (2-1), puis par l'Argentine quatre ans plus tard (3-1 après prolongation), les Oranje n'étaient cette fois pas opposés au pays organisateur, mais ils ont une nouvelle fois flanché sur la dernière marche. Auteurs d'un parcours sans-faute en Afrique du Sud et tombeurs notamment du Brésil en quarts de finale (2-1), les hommes de Bert Marwijk n'ont cette fois pas eu la réussite qui leur avait permis de faire la différence lors des tours précédents. Malgré leur détermination et leur implication dans les duels, ils ont fini par craquer en fin de prolongation sur un but d'Andres Iniesta pour l'Espagne. Stekelenburg : "perdre comme ça , c'est dur""Ils ont plus d'occasions que nous", concédait Maarten Stekelenburg à l'issue de la rencontre sur le site de la FIFA. Un scénario toutefois difficile à digérer pour le gardien néerlandais : "après deux finales perdues, on voulait vraiment aller au bout cette fois et entrer dans l'histoire. Nous étions arrivés avec cette ambition. Perdre comme ça c'est dur". Célèbre en 74 et 78 pour son football total (*), incarné par Johan Cruyff ou Johan Neeskens, la sélection néerlandaise était alors considérée comme l'un des grands favoris de l'épreuve, ce qui ne l'a pas empêché de s'incliner face à des formations plus réalistes. En 2010, la logique semblait s'être inversée. Face à des Espagnols portés vers l'offensive et monopolisant le ballon, les Pays-Bas ont tenté d'opposer leur solidité défensive et leur efficacité en contre, grâce aux deux stars de l'équipe, Arjen Robben et Wesley Sneijder. Une tactique qui aura fait ses preuves tout au long de la compétition, mais, à l'arrivée, les Pays-bas s'inclinent encore en finale. (*) Ce concept de jeu mis en place par l'entraîneur néerlandais Rinus Michels a fait les belles heures de l'Ajax Amsterdam et de la sélection néerlandaise dans les années 70. Celui-ci repose sur le principe d'une occupation parfaite du terrain et du mouvement perpétuel des joueurs, dans le but de procurer un maximum de solutions au porteur de balle. Les déplacements des joueurs, avec ou sans ballon, sont incessants.