Pour les français, le tennisman serbe Novak Djokovic n’est pas vraiment un très bon souvenir. En janvier 2008, la France se lève en pleine nuit pour suivre les exploits de Jo-Wilfried Tsonga à l’Open d’Australie. Quatre sets plus tard, le "Djoker" bat le Français en finale et remporte son premier (et seul) tournoi du Grand Chelem.
Novak le bosseur
Très souvent qualifié d’enfant prodige du tennis, Novak Djokovic fait partie de la même génération que Rafael Nadal. Ces jeunes qui gagnent tout et donnent parfois des coups de vieux aux pré-retraités comme Roger Federer, qui n'a tout de même que 29 ans.
Il faut dire que le Serbe a énormément travaillé pour en arriver là. A quatre ans, ses parents lui mettent une raquette entre les mains. Il s’entraîne dur et perce très vite. A seulement 20 ans, "Nole" est le dauphin de Roger Federer. Mais pas question de s’arrêter en si bon chemin. Novak ne veut plus de la seconde place mondiale : il veut être le numéro un.
Novak l’imitateur
Le Serbe se donne les moyens de ses ambitions mais il sait aussi prendre un peu de recul sur sa carrière. Sur le circuit, il est considéré comme le "rigolo de service". Son entraîneur de Coupe Davis, Bogdan Obradovic, le qualifie de "boute-en-train" de l’équipe.
Sur le circuit ATP, Novak Djokovic s’est plusieurs fois prêté à des imitations. Maria Sharapova, Rafael Nadal, Andy Roddick ou encore Roger Federer sont déjà passés à la casserole. Si Roddick n'a pas vraiment apprécié la farce, les autres victimes ont reconnu le talent de Djokovic.
Regardez les imitations de Djokovic à l'US Open :
Les spectateurs de Paris-Bercy connaissent bien les facéties du Serbe. Comme le tournoi tombe chaque année à la période d’Halloween, le "Djoker" rentre sur le court avec un masque. Cette année, gros nez et lunettes de "matheux".
Djoko le prof’
Sur le circuit, sa personnalité séduit. Novak est prêt à tout pour plaire et se prête volontiers aux sollicitations des journalistes. En 2009, il a même accepté de donner quelques leçons de tennis au Time magazine. Dans cette vidéo, tout y passe : service, coup droit, revers, samsh, etc.
Novak le businessman
Il a beau résider à Monaco, son public s’en moque. En Serbie, Novak Djokovic est une véritable star, préféré de loin aux footballeurs comme Nemanja Vidic (Manchester United) et Dejan Stankovic (Inter Milan). Son palmarès joue en sa faveur : à 23 ans, il a déjà 18 titres à son actif dont six en Masters 1000 et un en Grand Chelem.
Très attaché à la Serbie, il œuvre beaucoup pour son pays. Il y a deux ans, il a même racheté les droits de l’Open des Pays-Bas pour transférer le tournoi à Belgrade. Le club, hôte de la compétition, sobrement intitulé… "Novak" est installé en bordure du Danube.
Et "Nole" souhaite étendre la marque "Novak" en Serbie. Une académie du même nom verra le jour en 2011 dans le centre de Belgrade. Rien n’arrête les envies du businessman. Djokovic est actuellement en train de faire construire un hôtel quatre étoiles dans la capitale serbe.
Le challenge de la Coupe Davis
Cette finale de la Coupe Davis représente une magnifique opportunité. Et Djokovic en a parfaitement conscience : "tout le monde sait que la Coupe Davis, c'est très spécial".
Enfant, Djokovic a connu l’ère Milosevic et les bombardements de l’OTAN en 1999. Aujourd’hui, la Serbie est un pays indépendant et « Nole » rêve de lui offrir son premier saladier d’argent : "jouer la finale, c'est le plus grand succès que mon pays ait jamais eu. La jouer à domicile, c'est une occasion qui ne se représentera peut-être jamais. Tout le monde attend ça".