Iker Casillas, Daniel Alves, Gérard Piqué, Sergio Ramos, Marcelo, Xabi Alonso, Xavi, Andres Iniesta, Lionel Messi, Radamel Falcao et Cristiano Ronaldo. Ne cherchez pas, il n'y a aucun joueur évoluant hors d'Espagne dans l'équipe type de l'année 2012 désignée lundi par la Fifa en marge de la remise du Ballon d'Or à Lionel Messi. Cinq joueurs du Barça, cinq du Real Madrid et Falcao, attaquant de l'Atletico Madrid. Oubliés Andrea Pirlo, Didier Drogba, Robin van Persie, Zlatan Ibrahimovic ou Manuel Neuer. La Fifa voit le monde du football en rouge et jaune. Et l'Espagne, de fait, voit la vie en rose.
"Espagne !" titre ainsi en gros caractères le célèbre quotidien sportif Marca, qui met à sa Une le onze 100% Liga (et espagnol à plus de 50% avec six joueurs sur onze). "L'équipe de rêve joue en Espagne", surligne le quotidien. Cette équipe 50% Barça, 50% Real et Falcao partage sa Une avec Lionel Messi, bien sûr, mais également avec le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, Vicente del Bosque, qui a devancé lors du vote José Mourinho, qui se retrouve à la Une de AS. "Pendant que la Liga espagnole est glorifiée à Zurich, Mourinho a travaillé... et est venu entraîner l'équipe de son fils."
"Messi est déjà le meilleur de l'histoire"
L'absence de "Mou", seul impair du triomphe espagnol, car sinon... "Les onze joueurs de l'équipe-type de l'année 2012. Les six premiers du classement individuel du Ballon d'Or (Messi-Cristiano-Iniesta-Xavi-Falcao-Casillas) et les trois premiers dans le vote des techniciens (Del Bosque-Guardiola-Mourinho). Or pur. Personne n'y peut rien. C'est l'apothéose du football espagnol", souligne Marca. De son côté, la presse catalane met davantage (et logiquement) l'accent sur Lionel Messi, qui apparaît pleine page en Une de Sport ("Messi est déjà le meilleur de l'histoire") mais également du Mundo Deportivo ("Messi en or"). Le quotidien catalan revient aussi sur la nervosité de Messi au moment de recevoir son prix.
Cette nervosité lui a d'abord fait oublier dans son discours son entraîneur Tito Vilanova et son coéquipier Eric Abidal, qui ont connu de graves problèmes de santé en 2012. "Leo avait repassé dans sa tête ce qu'il voulait dire. Il voulait, s'il gagnait le Ballon d'or, le dédier à Abidal et Vilanova. Mais là-haut sur scène, ses pieds ont tremblé, lui qui n'est jamais nerveux au cours d'un match", commente le quotidien. Comme l'Espagne, Messi est pourtant rodé aux triomphes...