Lyon-Real, Real-Lyon, cette affiche est devenue une tradition en Ligue des champions. En cinq ans, les deux équipes se sont rencontrées à huit reprises. Les Gones se rendent une nouvelle fois à Santiago Bernabeu, un stade où ils n’ont jamais battu les locaux. Mais les Lyonnais ont déjà battu le Real à plusieurs reprises. Europe1.fr leur rappelle la recette pour battre les Merengue.
La maîtrise en défense. Défendre, défendre et encore défendre. Se sacrifier en permanence pour contrer les offensives adverses. C’est le premier ingrédient indispensable pour réussir un Real flambé. Et là, pas besoin de suivre un livre de recettes, toutes les techniques sont bonnes. Un bout de pied, un côté du genou, une tête rageuse, un dégagement dévissé et même une petite poussette dans le dos sans se faire prendre par l’arbitre. Tout faire, absolument tout avec une seule consigne, ne pas laisser entrer le ballon dans le but.
Prier pour que Ronaldo reste muet. Là, il n’y a pas vraiment de bonne vieille recette miracle de grand-mère. Pas de botte secrète contre Cristiano Ronaldo. Quand la star portugaise du Real Madrid est en très grande forme, il faut s’en remettre à la volonté divine. Allez, pour les non croyants, il reste encore quelques statistiques assez rassurantes. L’attaquant du Real adore les clubs français (sept buts en Coupe d’Europe, ndlr). En revanche, il est moins fan des Lyonnais. Il n’a marqué que… deux buts en huit matches contre l’OL. Pour n’importe quel autre joueur, le pourcentage ne serait pas si mauvais. Mais pour un Cristiano Ronaldo qui tourne à près d’un but par match depuis son arrivée à Madrid (0,95 but par match après plus de 100 rencontres disputées, ndlr), le ratio est plutôt moyen.
Museler Higuain. On croyait que sa carrière était terminée. On croyait qu’il ne reviendrait jamais à son meilleur niveau après une hernie discale et une bonne grosse opération qui a mis sur le flanc plus d'un joueur. Que nenni ! Il a laissé passer l’orage Benzema et patienté sagement sur le banc des remplaçants. Gonzalo Higuain a travaillé dur pour revenir à son meilleur niveau. Pari gagant puisqu’il enfile les buts depuis quelques semaines (8 depuis le début de la saison, ndlr). Le week-end dernier, il a même planté un triplé contre le Bétis Séville (4-1). La défense lyonnaise ne devra pas lui laisser un centimètre d’espace et le tenir en laisse toute la partie.
La bonne gâchette lyonnaise. On ne peut pas compter uniquement sur les défauts et les faiblesses de l’adversaire. Certes, Rémi Garde a rappelé sa consigne numéro un pour affronter le Real : "bien défendre. Quand on sera proche de notre but, mais aussi quand on en sera loin". Mais la meilleure défense reste l’attaque. Et à ce petit jeu de la contre-attaque fulgurante, Lyon n’est pas maladroit. Bastos va très vite. Gomis est en forme. Briand en soutien. Même si Lisandro manque cruellement aux Gones, l’attaque lyonnaise reste une arme efficace. A ne pas perdre de vue.
Faire péter les plombs à Mourinho. Ce n’est pas forcément très sport de miser sur une erreur de son adversaire pour l’emporter mais à ce stade, tous les coups sont permis. Et puis la proie fait envie. Accrocher un Mourinho à son tableau de chasse, c'est plutôt classe. Pour le faire enrager, la technique est assez simple. Commencer à faire déjouer son équipe pendant vingt bonnes minutes. Provoquer des fautes des défenseurs du Real et se mettre l’arbitre dans la poche. Rajouter une pincée de mauvaise foi sur le banc auprès de l’arbitre assistant, et votre plat est prêt : un Mourinho bien épicé, incontrôlable, qui peut à tout prendre un rouge et finir le match en tribunes.
Les pousser à la faute. OK, ça non plus, ce n’est pas très fair-play. Mais il faut ce qu’il faut pour se payer le Real à Santiago Bernabeu. Le pêché mignon des Madrilènes est bien connu, c’est leur agressivité. Certains joueurs, plutôt sanguins, ont la fâcheuse tendance à être dur sur l’homme. Les Pepe, Marcelo ou Sergio Ramos sont des amateurs de tacle à la gorge et des coups bas sur un terrain. S’ils commencent à douter, ils ont souvent la sale manie de s’énerver un peu sur les tibias des adversaires…