Deux techniciens de l'écurie Force India sont rentrés chez eux jeudi pour "raisons personnelles", à la veille des premiers essais libres du Grand Prix de Bahreïn. L'un des deux techniciens s'était retrouvé, mercredi soir, dans une voiture bloquée par un embouteillage provoqué par une manifestation d'opposants au régime, face à des policiers. Un cocktail molotov a explosé devant le véhicule où se trouvaient quatre membres de l'écurie indienne, sans qu'aucun n'ait été blessé.
Refus de visas, craintes des sponsors
A quelques heures des premiers essais libres, vendredi, la tension continue donc de monter d'un cran dans le pays, secoué depuis février 2011 par une contestation animée par des chiites, majoritaires, qui réclament une monarchie constitutionnelle dans ce pays dirigé par une famille royale sunnite. Jeudi, le chef radical chiite irakien Moqtada Sadr a de nouveau appelé au boycott du Grand Prix. "J'appelle les sportifs honnêtes à ne pas participer à cette course (...) et à soutenir le peuple bahreïni dans son rejet de le tenue de cette épreuve", a-t-il déclaré dans un communiqué publié dans le ville sainte chiite de Najaf. "Maintenir cette course dans ce pays c'est soutenir les meurtres, l'oppression et la violation des libertés pour le peuple de Bahreïn."
De leur côté, les autorités de Bahreïn ont refusé des visas à des journalistes et des photographes d'agence de presse internationales, alors que des compagnies occidentales, comme Vodafone ou UBS, ont annoncé qu'elles n'inviteraient pas de clients ou partenaires en raison des tensions politiques.