Le Comité national olympique français (CNOSF) a annoncé lundi le nom du porte-drapeau de la délégation française pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Sotchi, qui aura lieu le 7 février prochain : il s'agit du spécialiste du combiné nordique, Jason Lamy-Chappuis, qui a été préféré au patineur Brian Joubert et à la skieuse Ophélie David. Tout sauf une surprise.
Un titre olympique. Le biathlète Vincent Jay aujourd'hui retraité, un seul représentant tricolore défendra son titre olympique à Sotchi : Jason Lamy-Chappuis. Le 14 février 2010, lors des JO de Vancouver, le Français avait décroché la médaille d'or sur le petit tremplin après une épreuve de fond homérique. Parti en cinquième position après un concours de saut moyen, il avait déposé l'Américain Johnny Spillane et l'Italien Alessandro Pittin dans la dernière ligne droite, offrant au sport français l'une de ses plus belles émotions de l'année 2010.
Lamy-Chappuis devient champion olympique :
Un palmarès fourni. Mais Lamy-Chappuis n'est évidemment pas l'homme d'une seule victoire. Il possède l'un des plus beaux palmarès français des sports d'hiver, avec quatre titres de champion du monde, dont trois conquis l'hiver dernier (grand tremplin en 2011, petit tremplin, par équipes et sprint par équipes en 2013). Régulier, il compte également trois gros globes de cristal à son palmarès - 2010 à 2012 - et a encore terminé 3e à ce classement compilant tous les résultats des épreuves de Coupe du monde. Déjà quatrième lors de l'épreuve de sprint des Jeux olympiques de Turin, en 2006, Lamy-Chappuis côtoie les podiums depuis plus d'un septennat malgré son jeune âge : il a fêté ses 27 ans le mois dernier.
Lamy-Chappuis champion du monde 2013 (petit tremplin) :
Une personnalité attachante. Mais le palmarès n'est pas le seul élément qui a fait la différence avec ses deux "adversaires" pour la fonction, Brian Joubert et Ophélie David, qui n'ont jamais été champions olympiques. Lamy-Chappuis n'a pas les casseroles de Joubert (rappelez-vous le "put... de JO de m..."), et jouit d'une popularité plus grande qu'Ophélie David, qui exerce ses talents dans une discipline relativement confidentielle, le ski-cross. Né aux Etats-Unis, dans le Montana, Lamy-Chappuis, est un également anglophone, ce qui n'est pas anodin compte-tenu du travail de représentation qu'implique le fait d'être porte-drapeau. Enfin, contrairement au biathlète Martin Fourcade, qui aurait pu prétendre lui aussi au rôle, Lamy-Chappuis a l'avantage de concourir pour la première fois cinq jours après la cérémonie d'ouverture, lors de la première de ses trois épreuves (petit tremplin le 12, grand tremplin le 18, par équipes le 22).
Un bon signe ? Après le biathlète Vincent Defrasne en 2010, le CNOSF n'a donc pas fait valoir la règle tacite d'alternance entre les sports de glisse et de glace. Cela a profité à Lamy-Chappuis, qui est le premier spécialiste de combiné nordique à être porte-drapeau depuis Fabrice Guy en 1992, à Albertville. Dans la foulée, Guy avait décroché la médaille d'or devant Sylvain Guillaume...