EQUIPE DE FRANCE - Lassana Diarra est pressenti pour être le capitaine face à la Norvège. On l'avait quitté à Tignes en mai, le revoilà à Clairefontaine un peu plus de deux mois plus tard. La parenthèse sud-africaine, Lassana Diarra l'a dribblée. "Un regret", confie-t-il malgré tout. Privé de Coupe du monde à cause d'une maladie génétique  la drépanocytose  qui l'empêchait d'être en forme en altitude, il a retrouvé l'équipe de France lundi, avant de s'envoler ce matin pour Oslo où les Bleus affronteront la Norvège en amical. Un retour sur la pointe des pieds qui, pourtant, en fait l'un des joueurs les plus expérimentés dans une sélection profondément rajeunie par Laurent Blanc en l'absence des vingt-trois mondialistes. "C'est un plaisir de revenir en équipe de France, surtout après ce qui s'est passé. J'étais un peu malade juste avant le Mondial donc ça me fait vraiment du bien", assure-t-il. Encore un peu juste physiquement, le Real Madrid ne reprenant le championnat que fin août, le milieu de terrain devrait toutefois débuter la rencontre face aux Norvégiens voire être le capitaine tricolore: "C'est vrai que je fais partie des plus anciens. Ça fait plusieurs années que je suis en équipe de France. Alors être capitaine pour ce match là ou à l'avenir, ça ne me fait pas peur. Mais avant toute chose, il faut d'abord se concentrer sur le terrain." Une pelouse de Clairefontaine qu'il a d'abord foulée en trottinant, en compagnie de Karim Benzema et Benoît Trémoulinas, eux aussi un peu courts, avant de prendre part aux premiers exercices du nouveau sélectionneur Laurent Blanc. Un technicien qu'il a déjà adopté. "Chaque sélectionneur a sa philosophie et sa manière de voir les choses. Quand on s'est tous retrouvés, il avait l'air très serein, très confiant, apprécie-t-il. Je ne le connais pas encore assez mais j'espère qu'il va apporter toute cette sérénité à l'équipe de France pour nous permettre d'aller de l'avant et de faire un bon résultat dès mercredi en Norvège.""En tant qu'homme, Domenech est quelqu'un que j'aime beaucoup, je n'ai pas peur de le dire." Comme les autres, Lassana Diarra a remarqué un changement de style avec le "Président", lui qui n'a connu que Raymond Domenech comme entraîneur chez les Bleus: "J'ai connu Laurent Blanc en tant que joueur, derrière mon écran, et là je le découvre en tant qu'entraîneur. C'est vrai que quand on regarde sa carrière, ça été quelqu'un d'exemplaire, il a presque tout gagné, il a joué dans des grands clubs donc à partir de là, nous joueurs, on le comprend. Et je pense que lui nous comprend aussi. On ne peut que le respecter. Il a l'air bien dans ses baskets. C'est important pour tout le monde." Mais ne comptez pas sur le joueur merengue pour "allumer" celui qui lui a donné sa première cape. Raymond Domenech, ennemi public n°1 du football français, gardera une place particulière dans la mémoire de "Lass". "Une chose est sûre, les deux ont à coeur d'apporter des résultats à l'équipe de France, reconnait-il. Dans le discours de Laurent Blanc, on sent qu'il veut des résultats. Et malgré tout ce qu'on a pu dire sur lui, Raymond Domenech aussi. J'ai connu pas mal d'entraîneurs dans ma vie et en tant qu'homme, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup. Je n'ai pas peur de le dire. Ma première sélection, c'est avec lui que je l'ai eue et c'est toujours une sensation étrange. Je lui souhaite bonne chance pour le futur. Tant que l'équipe de France va bien, je pense qu'il est content." Après le fiasco de Knysna, elle ne peut de doute façon pas aller plus mal.