Dimanche, la championne olympique de 2004 (Athènes) tirera peut-être sa révérence. Si elle n'a pas encore arrêté sa décision, les derniers Jeux olympiques de Londres et ses résultats plus que décevants pourraient la pousser à arrêter. Elle l'avait elle-même annoncé le mois dernier au Courrier Picard. Après sa première parenthèse (de 2009 à 2011), les championnats d'Europe en petit bassin de Chartres pourraient bien être sa dernière grande compétition.
Un relais mixte avec son frère et son compagnon
L'été dernier, elle est complètement passée à côté des JO de Londres. Éliminée dès les séries du 100 m et 200 m dos, la jeune femme de 26 ans a trouvé comme seul lot de consolation le titre olympique de son petit frère, Florent sur 50 m nage libre. Pourtant, la semaine dernière, les fans de natation ont retrouvé une Laure revancharde aux championnats de France, à Angers. Elle a même battu le 77e record de France de sa carrière sur 50 m dos.
"Ça fait dix ans que je l'attends cette compétition", a déclaré la Française mercredi en conférence de presse, à la veille du début des championnats d'Europe de Chartres. "C'est un plaisir parce qu'on sait que 90% de la piscine sera pour la France et qu'on est là pour nager devant ceux qui nous encouragent depuis longtemps". Alignée sur 100 m dos (elle s'est qualifiée jeudi pour la finale), elle sera aussi présente dans le relais mixte 4x50 m avec son frère, Florent, et son compagnon, Frédérick Bousquet. "Le plus beau serait d'avoir un titre sur le relais 4x50 m mixte. Même si je sais que ça va être dur, je pense que ce sera la meilleure des courses".
"Il faut qu'elle arrête"
Si la compétition intéresse les férus de natation, ses fans veulent aussi savoir si elle va continuer après Chartres. "Pour l'instant, je n'y pense pas", a indiqué la principale intéressée un peu lassée par ces éternelles interrogations. "C'est sûr que ça pollue parce que je n'ai des questions que sur ça. On commence même à oublier les résultats sportifs des uns et des autres".
Manaudou entretient donc le suspense. Son entraîneur en fait de même. "Je sais des choses mais c'est elle qui doit dire ce qu'elle a envie de faire", a confié mercredi Romain Barnier qui reste très prudent."En plus, par expérience, depuis trois ou quatre ans, les choses changent souvent avec Laure Manaudou". Son ancien entraîneur, Philippe Lucas, est, en revanche beaucoup moins réservé. "Sur trois Jeux, elle en a fait un de bien, le reste de sa carrière c'est une catastrophe. Il faut qu'elle arrête", a-t-il lâché sans langue de bois.