LIGA - Le club catalan s'impose facilement à Santander (3-0). Barcelone n'a pas changé. A ceux qui pouvaient douter de la capacité du club catalan à rééditer la saison qui fut la sienne jusqu'en mai dernier, la formation entraînée par Pep Guardiola a déjà apporté une réponse cinglante, avec pour victime inaugurale le Racing Santander (3-0). Non, décidément, Barcelone n'a pas changé. Et la composition d'équipe au coup d'envoi de cette saison 2010-11 est bien là pour en attester. Des onze joueurs titularisés par Guardiola, seul David Villa n'était pas là pour conquérir le titre l'année précédente. Et dès les premiers déplacements de l'attaquant espagnol, ce que l'on avait entrevu lors de la Coupe du monde en Afrique du sud se confirme: la philosophie barcelonaise et l'ancien Valencian sont faits l'un pour l'autre. Le mouvement, l'altruisme, la technicité de Villa font déjà merveille, ouvrant des brèches pour Messi et consorts. Messi, justement, ne tarde pas à rappeler à tous quel joueur extraordinaire il est: troisième minute, l'Argentin s'échappe plein axe, il prend le dernier défenseur de vitesse et trompe Tono d'un amour de balle piquée du pied droit. Barcelone est idéalement lancé par son meilleur joueur, mais démontre que les quelques errements défensifs entraperçus la saison passée sont encore bien présents. Mais Valdès, qui a enfin caressé la reconnaissance internationale avec sa sélection en Afrique du sud, a encore été là pour sauver les meubles, repoussant un penalty pourtant bien tiré par Tchité (33e). Ovations pour Villa et Iniesta A ce moment, le score est déjà de 2-0 en faveur du Barça. La faute à Andres Iniesta, qui dans la foulée de son but offrant la victoire à l'Espagne en finale de Coupe du monde, se découvre des talents de goleador. Son but dominical est un modèle de technique et de maîtrise: peu après la demi-heure de jeu, le lutin espagnol est à la retombée d'un ballon boxé par Tono plein axe, à 25 mètres. Sa reprise plat du pied, lobée, ne laisse aucune chance au portier adverse, qui ne peut que s'incliner. Pour le Barça, menant de deux buts, la seconde période s'apparente à une passe à dix, faisant grimper sa statistique de possession de balle jusqu'à 70% par instants. Mais le bonheur catalan n'aurait pas été total sans un but de la principale recrue estivale, venue du rival valencian. David Villa n'aura en effet pas tardé à trouver ses marques au sein du collectif toujours huilé du Barça. Peu après l'heure de jeu, le co-meilleur buteur du dernier Mondial est à la réception d'un centre millimétré de Daniel Alvès pour placer une tête lobée imparable. Pas rancunier, le public de Santander réservera une véritable ovation aux deux buteurs espagnols du Barça à leur sortie du terrain, avec une mention spéciale au buteur de la finale. Il faut dire que ces deux-là, à l'image de tous les autres membres de la Roja titrée en jullet, sont encore à court de forme. Ça promet.