Pour le Barça, la saison n'est pas finie. Les Blaugrana doivent en effet disputer la finale de la Ligue des champions, le 28 mai prochain, face à Manchester United. Mais il était – et il est toujours - hors de question de ne pas fêter dignement le 21e titre de champion d'Espagne, le troisième d'affilée, un titre décroché officiellement mercredi soir sur la pelouse de Levante après un petit match nul (1-1). "Il faut le fêter, parce que c'est un titre très important. Nous nous reposerons ensuite pour préparer la finale de Wembley", a expliqué Carles Puyol, l'emblématique défenseur du Barça, qui n’a pas joué mercredi.
Dès la fin de la rencontre à Levante, des milliers de supporters du Barça se sont rués à la fontaine de Canaletas, lieu traditionnel de célébrations des titres dans le centre de Barcelone. Les "culés", comme sont surnommés les fans du Barça, s'étaient également donné rendez-vous à l'aéroport pour y accueillir les joueurs, qui ont effectué le court trajet du retour Valence-Barcelone en avion, avec Pinto et Javier Mascherano en "ambianceurs". Rassemblés le long de la route, les fans du Barça ont salué le passage du bus estampillé "Campions Liga 2010-11". Au programme des festivités de la soirée (et de la nuit) pour les supporters : hymnes et chants à la gloire du Barça mais aussi "chambrage" du rival historique, le Real Madrid.
Vainqueurs mardi de Getafe (4-0), les Merengue ont retardé un titre qui s'est dessiné dès le 28 novembre dernier, lors de la démonstration du Barça lors du clasico aller (5-0) et qui a été entériné par le match nul (1-1) décroché par les joueurs de Guardiola à Bernabeu en avril dernier. "Nous avons travaillé très dur contre un grand adversaire comme le Real Madrid. C'est le moment de le fêter", a convenu Lionel Messi, plus que jamais en lice pour un troisième Ballon d'Or consécutif en fin de saison. "La joie est très grande, immense en raison des difficultés", a expliqué "Pep" Guardiola. "Il faut fêter (le titre) et le savourer vendredi avec tous les gens de Barcelone." A l’instar de son président, Sandro Rosell, le technicien catalan n’a pas oublié de saluer la mémoire des victimes du tremblement de terre de Lorca, qui a fait huit morts.
Malgré le triomphe du Barça, champion sans discussion aucune, la presse pro-madrilène a, elle, trouvé un subterfuge pour rendre la fête un peu moins totale. Marca comme As publient en effet mercredi une Une divisée en deux, avec, d'un côté, les Catalans en train de fêter leur titre, et, de l'autre, les Madrilènes en train de fêter leur Coupe du Roi, décrochée le... 20 avril mais fêtée à la mairie de Madrid mardi en présence des joueurs. En Espagne, la rivalité Barça-Real ne connaît jamais de trêve, et surtout pas un jour de victoire.