LIGUE DES CHAMPIONS - Le Français devrait encore être remplaçant face à Arsenal mardi. A un peu plus de deux mois de la Coupe du monde, l'inquiétude est vive autour de Thierry Henry. Si ses dernières sorties avec les Bleus n'ont guère été convaincantes, l'attaquant du Barça n'est même plus titulaire avec son club, pour qui il n'a inscrit que quatre buts depuis le début de la saison et où il subit de plein fouet la concurrence du jeune Pedro, voire celle de Bojan. Pour la presse ibérique, et notamment El Pais, le recordman de buts en équipe de France (51 réalisations) n'aurait plus la confiance de son entraîneur Pep Guardiola, qui lui reprocherait son manque de motivation et une forme de désinvolture. Samedi face à l'Athletic Bilbao (4-1), lors de la 30e journée de Liga, Henry n'a même pas profité de l'absence de dernière minute de Zlatan Ibrahimovic pour être titularisé. C'est Bojan, auteur d'un doublé, qui a été aligné à la pointe de l'attaque, alors que le défenseur Maxwell a été chargé d'animer le côté gauche. Il pourrait en être de même mardi au Camp Nou lors du match retour face à Arsenal, en quarts de finale de la Ligue des Champions (2-2 à l'aller). Avant ce match décisif, Arsène Wenger a confié à Europe 1 son sentiment sur la situation de son ancien joueur, à qui il a permis d'éclore au plus haut niveau. "Je suis très mal placé pour en parler parce que je ne sais pas quel est son problème, a expliqué dans un premier temps le coach des Gunners. Jusqu'en décembre, je l'ai trouvé très affûté. Depuis, il a quelques pépins physiques, mais je ne sais pas pourquoi il ne joue pas". Abidal: "Titi est fort mentalement" L'ancien mentor de Thierry Henry fait toutefois confiance à la capacité de réaction de ce dernier: "Ça fait partie de la vie d'un sportif de très haut niveau. Quand on est un peu moins bien, on joue un peu moins. Ça ne veut pas dire que vous êtes finis. Pour l'avoir côtoyé, je peux vous dire que Thierry Henry est un joueur exceptionnel, qui a une vraie fierté et qui rejouera sans nul doute au plus haut niveau et notamment en équipe de France. Ne pas être titulaire pendant une certaine période n'est pas une humiliation, ça fait partie de leur vie. C'est la compétition au sens pur, il faut l'accepter". Même son de cloche de la part de son coéquipier au Barça, Eric Abidal, qui a quant à lui retrouvé une place de titulaire dans le couloir gauche de la défense après avoir été écarté pendant près de deux mois pour des problèmes aux adducteurs. "Ça n'est pas évident pour lui, mais l'entraîneur fait ses choix, il faut savoir l'accepter, a confié le défenseur tricolore. Maintenant, Titi est fort mentalement. Dans les grands moments, il sera toujours là". Reste à savoir si Pep Guardiola lui donnera l'occasion de s'exprimer lors des grandes échéances de cette fin de saison.