L'autre visage de Messi. Il y a un peu plus d'une semaine, en match retour de la Supercoupe d'Espagne, on avait vu le Messi buteur et finisseur. Vendredi soir, à Monaco, lors de la Supercoupe d'Europe que le Barça a remportée face au FC Porto (2-0), Messi a prouvé une fois de plus qu'il pouvait être aussi opportuniste et altruiste. A la 39e minute de jeu, sur une passe en retrait pour le moins mal maîtrisée de l'ancien Stéphanois Guarin, l'Argentin se débarrassa d'Helton sur une feinte de corps prodigieuse. Après avoir fait mine de repiquer dans l'axe, il prit le gardien sur sa droite, en emmenant le ballon avec le revers de son pied gauche avant de conclure de l'intérieur...
La leçon était livrée, la conclusion est venue en toute fin de match, avec une faute provoquée sur Rolando, exclu sur l'affaire, et une louche décisive, toujours du gauche, pour Cesc Fabregas et le but du 2-0. Après la Liga, la Ligue des champions et la Supercoupe d'Espagne, le Barça de Messi remporte son quatrième trophée de l'année 2011.
Fabregas, le "super sub". Sera-ce son rôle tout au long de la saison ? Toujours est-il que pour son deuxième match officiel avec le Barça, Cesc Fabregas s'est une nouvelle fois montré décisif dans son rôle de "super remplaçant", comme la semaine dernière face au Real, où il avait été à l'origine du but vainqueur des Blaugrana et de l'exclusion de Marcelo. Cette fois, l'ancien capitaine d'Arsenal, entré en jeu très tardivement, à la 79e minute, a été à la conclusion, avec son premier but en match officiel sous les couleurs du Barça (Il avait marqué en amical, face à Naples, lundi). Et quel but ! Sur la louche de Messi, "Cesc" (ici aux côtés de David Villa) réalise un enchaînement de toute beauté poitrine et frappe du coup du pied. Une pure régalade.
Messi et Fabregas offrent la victoire au Barça :
Porto moins show sans Falcao. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Cet aphorisme est bien parti pour convenir au Porto cuvée 2011-12. Son génial attaquant Falcao (17 buts en Ligue Europa la saison dernière) parti pour 40 millions d'euros à l'Atletico Madrid, l'équipe portugaise a eu bien du mal à mettre en difficulté le Barça. Cela a duré dix minutes, le temps de s'épuiser dans un pressing haut. A l'arrivée, les "Dragons" n'ont eu le ballon que 32% du temps, une misère totale. Remplaçant de Falcao en pointe, Kléber a été transparent et Hulk pas assez précis pour mettre en danger le gardien du Barça Victor Valdes. Pire, les Portugais se sont laissé aller à des excès "mourinhesques", à l'image de ce tacle affreux de Guarin sur Javier Mascherano à la toute dernière minute du temps réglementaire. Les Portugais ont donc achevé ce match avec deux joueurs en moins. Et Falcao si loin...
Quand Louis-II revit. Forcément, Porto et le Barça, ça change un peu de Boulogne, Reims ou Amiens, les derniers clubs visiteurs au Stade Louis-II. Et s'ils n'étaient que 4989 pour le match entre l'AS Monaco et le club picard, vendredi dernier, ils étaient près de quatre fois plus pour assister à cette traditionnelle rencontre de prestige. Forcément, l'ambiance était très latine entre les Catalans de Barcelone et les Portugais de Porto. Tout au long de la partie, on a surtout entendu les supporters blaugrana, reprenant en cœur l'hymne de leur club, et hurlant à chacun des exploits de leur idole des "Messi, Messi, Messi", une ritournelle qui va bientôt nourrir les cauchemars de bon nombre de techniciens, en Espagne comme en Europe...