En deux ans, le Brésil va accueillir les deux plus grands événements sportifs de la planète - la Coupe du monde, en 2014, puis les JO d'été, à Rio, en 2016 - et donc des centaines de milliers de touristes. Pour parer aux tristes conséquences de cet afflux massif, le gouvernement a décidé de lancer une campagne de protection des plus jeunes.
Intitulée "Un but pour les droits des enfants !", cette campagne vise d'abord à prévenir les dangers de l'exploitation sexuelle dans les douze villes hôtes de la Coupe du monde. "Le Brésil doit améliorer son infrastructure pour le Mondial mais doit aussi s'occuper du volet social", a souligné vendredi le vice-ministre des sports, Mario Moyses.
600.000 touristes attendus pendant la Coupe du monde
"L'exploitation sexuelle des mineurs n'est pas du tourisme mais un crime." C'est l'avertissement qui figurera sur les tracts distribués dans tout le pays. Les autorités craignent que, dans des villes encore très marquées par la pauvreté, les enfants ne soient victimes de l'arrivée des quelque 600.000 touristes attendus pendant le Mondial. "Souvent le problème vient de la famille qui encourage cette pratique" a expliqué Moyses, estimant néanmoins qu'avec l'amélioration du niveau de vie, le problème "aura tendance à diminuer".
Le gouvernement veut également négocier un accord de coopération avec l'Union européenne, principal lieu de provenance des touristes avec l'Argentine et les Etats-Unis. Depuis 2004, le Brésil s'est doté d'un plan national contre l'exploitation sexuelle et commerciale des mineurs et d'un code de conduite pour les employés du secteur du tourisme. Lequel sera particulièrement surveillé en juin 2014...