CM 2010 - Pour accéder au dernier carré, le Ghana doit battre l'Uruguay vendredi soir. Le Ghana a rendez-vous avec l'histoire, vendredi à partir de 20h30 au Soccer City de Johannesburg. Dans le théâtre qui accueillera la finale de cette Coupe du monde 2010, les Black Stars défient l'Uruguay en même temps qu'ils rejoignent le Cameroun et le Sénégal au rang des seules nations africaines à avoir atteint jusqu'alors le grand huit mondial dans une Coupe du monde, en 1990 pour les Lions Indompatables et en 2002 pour ceux de la Téranga. Pour ce qui constitue seulement sa deuxième participation à une phase finale de Mondial, le Ghana peut déjà entrer dans les annales du football. "Notre groupe est déjà entré dans l'histoire car c'est la première fois que le Ghana arrive à un tel stade de la compétition", rappelait sur le site de la Fifa le sélectionneur serbe des Black Stars, Milovan Rajevac. "Et si nous nous qualifions pour les demi-finales, nous serions la première équipe africaine à y parvenir. Il n'y a rien qui puisse nous motiver davantage. Mais il s'agit également d'une compétition et, naturellement, cela signifie beaucoup pour le Ghana, l'Afrique et l'image que nous donnons au monde entier. Mais si nous nous laissons envahir par toute cette pression, cela ne peut que nous desservir." Eto'o: "Ils représentent toute l'Afrique" Il faut dire que les attentes sont énormes alors que le Ghana est la seule des six nations africaines engagées dans la compétition encore en vie. Du coup, tous les espoirs de l'Afrique, dans toute sa diversité, reposent sur les épaules d'Asamoah Gyan et de ses partenaires. "Nous espérions voir plus d'équipes africaines au deuxième tour", reconnaît la star sud-africaine Steven Pienaar. "Maintenant, le plus important est d'être derrière le dernier représentant de l'Afrique. Le Ghana possède énormément de qualités et des joueurs très talentueux. Ils ont le potentiel." Le milieu de terrain d'Everton est rejoint dans sa réflexion par un autre éminent joueur africain, Samuel Eto'o: "Les Ghanéens représentent plus que leur pays, ils représentent toute l'Afrique. Je leur souhaite bonne chance et j'espère qu'ils iront le plus loin possible dans le tournoi." Si l'union fait la force, le Ghana va devoir gérer au mieux la pression qui découle de l'énorme engouement qu'il suscite. Un élément qui n'a pas l'air de gêner outre mesure les Black Stars, Rajevac se montrant rassurant: "Ils sont concentrés sur ce qu'il se passe sur le terrain. Il n'y a pas d'autre pression." Le terrain les verra donc défier l'Uruguay, première marche dans la quête d'un Graal décroché par les Black Starlets, champions du monde des moins de 20 ans en 2009. Pour rêver d'imiter sa jeunesse dorée, le Ghana devra répondre au défi physique sud-américain et s'atteler à museler la principale menace de la Celeste: son binôme offensif composé de Diego Forlan et Luis Suarez. Deux joueurs qui ont déjà fait trembler les filets à cinq reprises depuis l'entame de la compétition et qu'il faudra surveiller comme le lait sur le feu. Dans cette optique, le retour en charnière centrale d'Isaac Vorsah, touché à la cheville et absent depuis trois matches, ne peut être qu'une bonne nouvelle alors que Jonathan Mensah sera suspendu, à l'instar d'Andre Ayew. Charge aux joueurs ghanéens sur pied de ne pas décevoir le milliard d'Africains qui n'aura d'yeux que pour eux.