21-0 (10-0 à la mi-temps). Le score, d'une rare ampleur, est évidemment anecdotique. Il révèle néanmoins que les Japonaises, championnes du monde en titre, ont joué à fond et respecté juqu'au bout leurs adversaires palestiniennes, jeudi, lors d'une rencontre amicale disputée à Dura, dans la banlieue d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.
C'était la première fois que la sélection japonaise, qui a remporté la Coupe du monde face aux Etats-Unis en juillet, se déplaçait en Palestine pour y affronter ces jeunes joueuses du Proche-Orient, qui portaient des collants noirs sous leurs shorts verts pour couvrir leurs jambes.
Pour l'occasion, le stade de Dura avait fait le plein, avec des spectateurs brandissant des drapeaux palestiniens et japonais. Le match était placé sous le patronage de l'empereur Akihito du Japon, du nouveau Premier ministre Yoshihiko Noda et, côté palestinien, du président Mahmoud Abbas et de son Premier ministre Salam Fayyad, dont les portraits ornaient une large banderole.
Le foot palestinien manque de moyens
L'écart au score témoigne du faible niveau du football palestinien, qui manque cruellement de moyens, chez les hommes comme chez les femmes. Mais la Fédération palestinienne, reconnue par la Fifa en 1998, tente de mieux structurer les compétitions.
Ainsi, elle a relancé l’hiver dernier un championnat de première division féminine, dont le premier match a eu lieu le 22 février dernier, à Ramallah, et ce, malgré les réticences de certains mouvements religieux. Avant ce Palestine-Japon amical, un mouvement salafiste avait d'ailleurs protesté contre la tenue de ce match sans précédent. Sans succès.