Joseph Blatter n'est pas à un revirement près... Lundi, le président de la Fédération internationale de football (Fifa) a annoncé qu'organiser la Coupe du monde 2022 en novembre-décembre était la "meilleure solution" sur France Info.
"On ne peut pas jouer en été". "On ne peut pas jouer en été", a-t-il souligné. Tout en reconnaissant les problèmes de calendrier liés à la tenue de l'événement en plein hiver, Sepp Blatter s'est défendu : "la Coupe du monde est tellement importante !". Historiquement prévue en juin-juillet, la Coupe du monde pourrait difficilement se tenir à cette période dans l'émirat à cause de températures très élevées - jusqu'à 50°C.
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"Bien sûr que c'était une erreur". Depuis que le Qatar a été désigné pays organisateur en décembre 2010, la polémique n'a jamais dégonflé sur la période la mieux adaptée pour la tenue de la Coupe du monde. Et Sepp Blatter y a souvent été mêlé. En mai dernier, le président de la Fifa lâchait carrément que donner l'organisation de l'événement au Qatar avait été "une erreur". "Mais vous savez, on commet beaucoup d'erreurs dans la vie", a-t-il curieusement répondu. "Le rapport technique du Qatar indiquait bien que les températures en été sont bien trop élevées. Pourtant, cet élément n'a pas empêché le comité exécutif de la FIFA d'attribuer avec une majorité assez large le Mondial à l'émirat", a encore ajouté le patron de la puissante fédération, comme s'il était complètement étranger à cette décision.
"Influences politiques directes". Quelques mois plus tôt, en septembre 2013, Sepp Blatter avançait même la collusion politique pour justifier le choix qatari. "Il y a eu des influences politiques directes", dit-il. "Des chefs de gouvernement européens ont conseillé à leurs membres qui pouvaient voter de se prononcer pour le Qatar, parce qu'ils étaient liés à ce pays par des intérêts économiques importants", faisant référence sans les nommer notamment à Michel Platini et Nicolas Sarkozy.
Quelles autres possibilités pour la Fifa ? La période novembre-décembre, bien qu'elle risque de poser de gros problèmes d'organisation des championnats pour les fédérations nationales, semble la seule solution viable. Jouer en juin-juillet pourrait mettre en danger la santé des joueurs, sans parler de l'image catastrophique présentée en matière écologique avec la mise en place de climatiseurs géants. Et jouer en janvier-février soulèverait l'ire des fédérations de sports d'hiver, qui attendent tous les quatre ans le coup de projecteur bienvenu des Jeux Olympiques d'hiver. Reste toujours une autre solution à laquelle la Fifa est encore fermement opposée : organiser la Coupe du monde 2022 ailleurs qu'au Qatar...