CM 2010 - La BBC a évoqué des soupçons de corruption sur les matches du Nigeria. Le Nigeria n'en a peut-être pas fini avec ses malheurs sud-africains. Dans son émission Newsnight vendredi soir, la BBC a en effet révélé des soupçons de corruption sur les Super Eagles. Selon la chaîne anglaise, le journaliste allemand Christian Bergmann aurait reçu un coup de téléphone de la part d'un enquêteur de l'UEFA à ce sujet, juste avant le premier match du Nigeria face à l'Argentine (0-1). D'après l'enquêteur et les informations relayées par Christian Bergmann, les soupçons portaient sur des "joueurs nigérians impliqués dans une forme de manipulation". Sans en savoir beaucoup plus, puisque la Fifa a indiqué qu'"aucun indice" ne permettait d'affirmer quoi que ce soit pour le moment. Quoi qu'il en soit, cette affaire n'intervient pas vraiment au bon moment pour les Super Eagles, quelques jours après la bisbille entre le gouvernement nigérian et la Fifa, à propos de la résolution du président Goodluck Jonathan de priver son équipe de toute compétition pendant deux ans. L'instance mondiale avait laissé 48 heures au Nigeria pour annuler cette décision. Triesman accusait l'Espagne ! Hormis les coups de téléphone révélés par la BBC, l'hypothèse de la corruption sur les matches du Nigeria n'en reste bien sûr qu'au stade de la rumeur. Mais la Coupe du monde n'en est pas à ce premier type d'allégations. Un mois avant le début de la compétition, l'ancien président de la Fédération anglaise David Triesman avait dû démissionner de ses fonctions, en raison de la publication d'un document où ce dernier accusait l'Espagne et la Russie (pourtant pas qualifiée) de vouloir corrompre des arbitres en vue du Mondial. Là encore, la Fifa n'avait pas donné suite, ne découvrant "aucun indice propre à suggérer que les allégations faites par David Triesman avaient le moindre fondement". Concernant le Nigeria, le contexte autour de la Fédération ne va rien faire en tout cas pour dissiper les malentendus. Sani Lalu Abdulahil, Amanze Uchegbulam et Taiwo Ogunjobi, respectivement président, vice-président et directeur de la commission technique de la Fédération, ont été remerciés la semaine passée pour des soupçons de malversations financières.