FOOTBALL - Le président du Nigeria a annulé sa décision de suspendre l'équipe nationale. Goodluck Jonathan a fait machine arrière. Le président du Nigeria a renoncé à sa décision de suspendre les Super Eagles de toute compétition internationale pendant deux ans après leur échec lors de la Coupe du monde 2010 (élimination au premier tour sans la moindre victoire au compteur). "La suspension a été annulée", a confié, lundi, une source présidentielle une heure seulement avant la fin de l'ultimatum adressé par la Fédération française de football association (Fifa) qui avait menacé de suspendre le Nigeria en raison d'ingérences politiques dans son champ d'action. Mécontent de la prestation des joueurs nigérians en Afrique du Sud, le président Goodluck Jonathan avait "ordonné [le 30 juin dernier] que l'équipe ne participe à aucune compétition internationale pour une durée de deux afin de remettre les choses en ordre". Cette décision aurait notamment privé l'équipe nationale de la prochaine d'une 22e participation à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (CAN) qui se déroulera au Gabon et en Guinée équatoriale en 2012 et menaçait également sa possible présence aux Jeux Olympiques d'été à Londres, la même année. Une perspective qui n'enthousiasmait guère la fédération nigériane, qui après avoir annoncé le licenciement de son président et deux de ses dirigeants, dimanche, avait demandé, par la voix de son le comité exécutif, au président Goodluck Jonathan de "reconsidérer" sa décision. Rassuré par les excuses de la Fédération nigériane, déterminée à reconstruire une nouvelle équipe, et "compte tenu du souhait des Nigérians, y compris des personnalités et d'anciens dirigeants, le président (Goodluck) Jonathan a décidé de revenir sur sa décision de retirer", devait préciser, un peu plus tard, un communiqué émanant du gouvernement. La Fifa avait vu rouge Opposée à toute ingérence politique dans les affaires relevant des fédérations nationales, la Fifa avait elle brandit la menace de la suspension. "Si le gouvernement du Nigeria ne fait pas marche arrière, nous devrons suspendre le Nigeria", avait ainsi déclaré Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale qui avait également averti la France, le 26 juin dernier. La sanction serait même allée "au-delà de la suspension de l'équipe nationale", les statuts de la Fifa prévoyant également "le gel de l'aide financière", avait souligné le porte-parole de la Fifa, Nicolas Maingot. Une sanction à laquelle n'avait pas échappé la Fédération irakienne, suspendue, en novembre 2009, en "raison d'ingérences du gouvernement" avant d'être finalement réintégrée en mars dernier. Depuis septembre 2009 pour les mêmes raisons, la Fédération de football de Brunei (BAFA) n'est elle plus autorisée à participer à des compétitions officielles.