LIGA - Le Real Madrid a remporté le derby face à l'Atletico (3-2). Ils ne se quittent plus. A la lutte pour le titre en Liga, loin, très loin devant tous les autres, le FC Barcelone et le Real Madrid ne se départageront pas à l'issue de cette 29e journée. Au lendemain du succès des Blaugrana à Majorque (1-0), les Merengue, sans Benzema ni Diarra, ont fait le boulot lors du derby madrilène face à l'Atlético (3-2), ce dimanche soir à Santiago-Bernabeu, malgré une physionomie de match pas simple à gérer. Ce succès, acquis après le repos grâce à des buts de Xabi Alonso (49e), Arbeloa (55e) et Higuain (62e), permet aux Madrilènes de revenir à hauteur des Catalans en tête du classement, avec 74 points chacun, et de les passer à la faveur d'une meilleure différence de buts. Une situation qui annonce un Clasico, match au sommet entre les deux clubs programmé dans deux semaines, encore plus palpitant que les saisons précédentes. Selon toute vraisemblance, et vu comment les deux meilleurs ennemis du championnat dominent les débats cette saison, c'est ce duel qui, à huit matches de la fin, pourrait décider du nom du futur champion d'Espagne. Avec un léger avantage pour le Real, qui recevra le Barça avec l'envie de prendre sa revanche du match aller (0-1). Mais si les Merengue négligent l'entame comme ils font face aux Colchoneros ce soir, ça risque d'être plus compliqué. Car même s'ils ont fait le siège du but gardé par De Gea en première période, ils ont eu un tort: attendre une vingtaine de minutes avant de se mettre en route. Xabi Alonso, le patron Comme souvent dans ces cas-là, c'est l'adversaire qui en a profité. Servi par Tiago dans l'axe, à l'entrée de la surface, Agüero a décalé en une touche Reyes qui, légèrement excentré côté droit, est venu fusiller Casillas (1-0, 10e). Ce but n'a pas découragé les joueurs de Manuel Pellegrini, qui ont intensifié leur pressing et multiplié les occasions franches. Ainsi Van der Vaart, d'un tir en pivot à ras du poteau (25e) et Ronaldo, d'une frappe puissante après avoir fait toute la largeur du terrain (30e), ont-ils porté les premières banderilles. Coup sur coup, Marcelo et Higuain n'ont ensuite pas tardé à les imiter (38e). Le latéral brésilien s'est d'abord essayé avec vista dans l'exercice du ciseau puis, sur le corner suivant, l'attaquant argentin a cru avoir fait le plus dur en éliminant De Gea avant que Tiago ne vienne sauver les siens d'un tacle glissé sur sa ligne. Mais rien n'y a fait. Il a fallu attendre le début de deuxième acte pour que les choses se décantent en faveur du Real, bon dans le jeu mais dont l'égalisation est venue sur coup de pied arrêté. Sur un corner de Granero, plus précisément, qu'Alonso a conclu seul au deuxième poteau, à l'affût de la tête de Van der Vaart, plus haut que tout le monde (1-1, 49e). Un but qui a libéré les locaux, et en a amené deux autres. Le premier oeuvre d'Arbeloa qui, bien lancé dans la profondeur par Alonso, s'est joué de Lopez avant de tromper De Gea (2-1, 55e). Le deuxième, signé Higuain, bien aidé par la passivité de la défense rojiblanca (3-1, 62e). Relâchement ou maladresse, la main dans la surface d'Alonso sur un corner adverse, a un temps fait douter les socios merengue puisque Forlan a réduit l'écart sur penalty (2-3, 68e). Mais la mainmise du Real dans le jeu était telle qu'il ne pouvait pas lui arriver grand-chose. A part l'emporter.