5. Zagreb-Lyon, l’incroyable qualif’
Ils étaient condamnés à jouer la Ligue Europa. TF1 n’avait même pas prévu de diffuser le match. Aucun intérêt. Les meilleurs bookmakers auraient tous donné raison à la première chaîne. Un retard de sept buts sur un match, c’est déjà compliqué sur Playstation, alors sur un vrai terrain… Pour les rares (dont on fait partie) qui ont suivi la rencontre entre le Dinamo Zagreb et l’Olympique Lyonnais, il a fallu patienter 45 minutes. "Bafé" Gomis plante trois buts et fait saliver les supporters des Gones. Une demi-heure plus tard, l’OL tient le scalp des Croates et cette victoire fleuve (7-1) lui offre une place en huitièmes. Impensable. Tellement improbable que ce succès fera couler énormément d’encre. Des soupçons de corruption pèsent sur la rencontre mais rien n’a été, pour l’instant, décelé. Une semaine après cette performance, Lyon tombe sur le plus faible adversaire en huitièmes, l’Apoel Nicosie.
4. Thomas Voeckler en jaune
Lors de l’incroyable 9e étape entre Issoire et Saint-Flour, le Français Thomas Voeckler a réussi à décrocher pour la deuxième fois de sa carrière le maillot jaune. Après l’abandon d’Alexandre Vinokourov suite à une grosse chute, après l’énorme bourde de la voiture de France Télévisions qui renverse Johnny Hoogerland, le coureur d’Europcar réussit à se glisser dans la bonne échappée et termine avec 4 minutes d’avance sur les meilleurs. Comme en 2004 où il avait porté la plus belle tunique pendant 10 jours, l’Alsacien va démontrer le même courage. Dans les Pyrénées comme dans les Alpes, Voeckler n’est jamais le plus fort mais il s’accroche. Bien aidé par son compagnon Pierre Rolland, vainqueur dans les lacets mythiques de l’Alpe-d’Huez, il résiste aux frères Schleck, à Contador, Evans et les autres. Après le Galibier, le Plateau de Beille, le coureur tricolore devra capituler à deux jours de l’arrivée. Mais sa quatrième place et son excellent parcours pourront le consoler.
3. Le 200 m de Lemaitre
Une semaine après le couac de l’année, le faux départ d’Usain Bolt sur 100 m, les sprinters se retrouvent pour la deuxième épreuve reine des championnats du monde d’athlétisme, le 200 m. Le 3 septembre à Daegu, Christophe Lemaitre doit lui aussi se rattraper. Sur la ligne droite, le Français n’avait pris qu’une décevante quatrième place. Après un bon départ, le sprinteur d’Aix-les-Bains réussit à tenir tête aux meilleurs, sauf Usain Bolt déjà loin devant. Sur la ligne d’arrivée, Lemaitre prend une excellente troisième place. Mais au-delà de la breloque et du podium, c’est le chrono qui a retenu l’attention de tous les amateurs de sprint. Avec 19’’80, Lemaitre a tout simplement pulvérisé de 36 centièmes le dernier record de France.
Lemaitre termine troisième en 19''80 :
2. Les Experts au sommet
Le handball est bien le sport collectif par excellence en France. Champions du monde, champions d’Europe et champions olympique. Que demander de plus ? Être champions du monde une nouvelle fois. Après deux périodes de prolongations et des bouts d’ongle en moins, les Experts ont réussi à conserver leur titre en battant le Danemark en finale (37-35). Didier Dinart, Nikola Karabatic, Jérôme Fernandez, Bertrand Gille ou encore Thierry Omeyer, que des références dans ce si beau sport. Les fans de hand n’espèrent plus qu’une chose, que ce règne dure encore un peu et que les Bleus gardent leur titre olympique, l’été prochain à Londres.
1. Les Bleus font trembler les Blacks
Tout en haut du palmarès, une défaite. Étrange ? Pas tant que ça si on regarde l’ensemble de la Coupe du monde des hommes de Marc Lièvremont en Nouvelle-Zélande. Pendant deux mois, les amateurs de rugby sont passés par toutes les émotions possibles et imaginables. De la déception avec la première défaite contre les Blacks jusqu’à l’injustice provoquée par un arbitrage local en finale en passant par la jouissance de battre les Anglais en quarts de finale et le stress de la demie contre les Gallois, les Bleus ont été au-dessus du lot. N’oublions pas non plus le caractère si spécial de Marc Lièvremont qui, à lui seul, rajoute un zeste mythique à cette Coupe du monde. Bien sûr, le titre de meilleur joueur du monde de Thierry Dusautoir ne sèchera pas les larmes des supporters du XV de France mais ce Mondial restera à jamais un magnifique concentré d’émotions.