Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Si les cadors ont quasiment tous tenu leurs rangs aux quatre coins du Vieux Continent, les seconds couteaux (FC Séville) ou les candidats déclarés au maintien (Levante, Atalanta) continuent de montrer les dents. Tout comme Robin Van Persie, à l'efficacité insolente avec Arsenal. LE TOP : Levante Avec sa gouaille habituelle, José Mourinho n'avait pas apprécié, mais alors pas du tout, le vice dont Levante, plus petit budget de Liga, avait abusé pour s'imposer face au grand Real Madrid (1-0), samedi dernier. Le technicien portugais avait alors félicité les joueurs du club valencian pour "leur aptitude à gagner du temps, à simuler des blessures, à obtenir des coups-francs et à ne pas rendre le ballon." Mais après cinq journées et une troisième victoire en sept jours des Granotes contre l'Espanyol Barcelone (3-1), The "Special One" pourrait bien revoir son jugement. Toujours invaincu cette saison, Levante compte le même nombre de points que Barcelone avec qui il ne partage pas que les couleurs. Même si c'est sa solidité défensive (3 buts encaissés) qui est mis en exergue par les médias espagnol. Le "rêve éveillé" pourrait durer encore un moment pour la troupe de Juan Ignacio Martinez, qui a désormais "un quart du maintien dans la poche". LE FLOP : Les concurrents du Bayern Munich Une semaine après avoir lobotomisé Schalke 04 (0-2), le Bayern Munich a infligé une nouvelle correction au Bayer Leverkusen (3-0), sans avoir senti une quelconque résistance de la part de l'un de ses grands rivaux pour le titre. Le Bayern largement au-dessus ou ses concurrents trois tons en-dessous ? Les deux mon capitaine, même si les protégés de Robin Dutt, tous comme les coéquipiers de Raul auparavant, ont facilité la tâche de Franck Ribéry et de ses copains en évoluant à un rythme de sénateurs tout au long de la rencontre. Peut-être le respect du pacte de non-agression signé après le débauchage de Jupp Heynckes, dernier entraîneur en date du Bayer, en juin dernier ? Avec huit points de retard sur le leader bavarois, le vice-champion d'Allemagne va devoir rapidement passer la seconde pour jouer autre chose que le faire-valoir du Bayern Munich. LE JOUEUR : Demba Ba (Newcastle) Demba Ba n'est pas du genre à faire les choses à moitié. Arrivé chez les Magpies en provenance de West Ham avec de lourdes responsabilités sur les épaules, le buteur sénégalais a attendu la sixième journée de Premier League pour faire parler la poudre. Et ce, à trois reprises. Face à Blackburn (3-1), il est ainsi devenu le neuvième joueur de Newcastle à réussir un hat-trick au cours de la même rencontre, participant au meilleur début de saison des Toons depuis l'exercice 1994-1995. Dans cette équipe à forte connotation française (Ben Arfa, Cabaye, Obertan, Marveaux), le natif de Sèvres (92) commence à trouver ses marques après avoir longtemps souffert "des effets du Ramadan". Cette douce montée en puissance est le dénominateur d'un joueur qui longtemps cumulé les échecs et végété dans des divisions inférieures (Watford, Rouen, Mouscron) avant de trouver la bonne carburation. LA PHRASE : "Désormais, nous voyons le classement sous un nouveau jour. Il est vrai que nous serions premiers mais ce n'est pas important.", Stefano Colantuono (Atalanta Bergame) Tel un phénix qui renaît de ses cendres. Sans ce handicap de six points, sanctionnant l'Atalanta dans l'affaire des paris clandestins qui a secoué le football italien, le club de Bergame serait actuellement le leader de Serie A. Au lieu de sabrer le champagne, le promu a d'ores et déjà annulé sa pénalité administrative, en attendant peut-être de récupérer ses points au crédit de "sa méritocratie". Avec trois victoires et un match nul, les Bergamasques réalisent un début de saison canon qui a des airs de miracle pour un groupe revanchard se faisant l'écho d'une préparation très légère. Pas question pour autant de se voir plus beau que ce qu'il est réellement. "Ce qui nous rend heureux, c'est d'être libérés du poids de la pénalité. Notre objectif reste le maintien, il ne faut pas l'oublier", a néanmoins tenu à rectifier l'entraîneur Stefano Colantuono. LA STAT : 100 Robin Van Persie n'est pas aussi pressé pour prolonger son contrat que pour marquer des buts avec les Gunners. Auteur d'un doublé face à Bolton (3-0), ce week-end, le buteur néerlandais, qui n'envisage pas un renouvellement de son bail, a atteint la barre prestigieuse des 100 buts inscrits toutes compétitions confondues avec Arsenal. Une sacrée performance qui s'explique notamment par son insolente réussite en 2011, où il a d'ores et déjà scoré à 26 reprises en 31 rencontres. Arsène Wenger ose même l'analogie avec un certain Lionel Messi pour décrire l'année exceptionnelle de son buteur vedette : "Je vois des similitudes, a expliqué l'Alsacien sur le site du club. Il aime prendre la profondeur. Quand vous voyez son mouvement autour de la surface, il a un déplacement très intelligent". Pour déloger son compatriote, Dennis Bergkamp, et rentrer dans le Top 10 du classement des meilleurs artificiers du club londonien, Van Persie devra redoubler d'efficacité. Il est encore à 21 buts de son idole.