En plus des blessés, Laurent Blanc doit composer avec les suspendus par la FFF. "J'espérais trouver fin août une situation apurée et la page sud-africaine définitivement tournée"... Les voeux de Laurent Blanc n'auront pas été exaucés. Lui qui avait puni collectivement l'ensemble des 23 sélectionnés d'Afrique du Sud en les privant de rencontre amicale face à la Norvège le 11 août dernier avait pourtant adressé un message clair. Celui-ci n'aura pas influencé la commission de discipline de la FFF, intraitable au moment de faire payer les rebelles de Knysna. La justice fédérale a décidé de condamner quatre sélectionnables potentiels...C'est maintenant à Laurent Blanc d'accepter et de composer avec. Sans Evra, ni Ribéry et Toulalan, condamnés à 5, 3 et 1 match de suspension avec l'équipe de France, l'ex-entraîneur girondin doit se passer d'éléments essentiels à la construction d'une équipe nationale déjà sous pression dans la perspective d'une qualification pour l'Euro 2012. Face au Bélarus le 3 septembre prochain, puis face à la Bosnie-Herzégovine quatre jours plus tard, Laurent Blanc opte pour la méthode Coué dans un communiqué de la FFF paru ce mercredi: "Notre seul souci, mon staff et moi, est désormais de constituer le meilleur groupe possible". Seulement voilà, avec Nasri blessé et Yoann Gourcuff suspendu (le Bordelais avait été expulsé face à l'Afrique du Sud lors du dernier match de la France, ndlr), le Président est inévitablement dans une situation inconfortable. Une marche de manoeuvre réduite "Ce n'est évidemment pas la situation idéale pour un football français qui aurait besoin de tous ses atouts au moment d'aborder les qualifications à l'Euro-2012, affirme Laurent Blanc dans le communiqué de la FFF, tout en "prenant acte de ces décisions... ". Pour son deuxième match, Laurent Blanc doit se passer des joueurs suivants : Anelka, Evra, Toulalan, Ribéry, Gourcuff et Nasri... Une liste à laquelle on peut ajouter les noms de Benzema toujours sous pression au Real, Gignac balancé entre Marseille et Toulouse ou encore Lassana Diarra, à court de forme en Norvège. Conséquence, d'ici une quinzaine de jours, seuls ceux déjà présents en Norvège seront susceptibles de posséder les atouts physiques pour une rencontre internationale. "Je ferai donc mes choix pour les prochains matches dans le cadre qui m'est, ou me sera, ainsi imposé". Ce cadre? Est-ce une figure de style visant le pouvoir en place seul aux manettes de l'équipe de France, ou plus prosaïquement, l'ensemble des éléments inéluctables à tout sélectionneur national (blessures et suspensions) ? Telle est la question.