Traditionnellement, la France compte sur l’escrime pour gonfler son bilan olympique. Avec 115 médailles au total, dont 41 titres, les tireurs français sont historiquement les plus grands pourvoyeurs de métal pour l’Hexagone. Le fiasco de Londres 2012 n’en est que plus retentissant. Sur les six épreuves individuelles, soit 18 médailles potentielles, aucun tireur français n’est parvenu à accrocher un podium. Plus préoccupant encore, la meilleure performance est venue de Yannick Borel, qui a échoué au sabre mercredi au stade des quarts de finale.
Les équipes de fleuret sous pression
Les équipes de fleuret, qui ne partiront pas favorites, auront maintenant la lourde charge d’empêcher l’escrime française de revenir de Londres bredouille. Ce serait alors une première, peu glorieuse, depuis 1960. Mais avec deux médailles potentielles au maximum, le bilan sera de toute façon le pire pour l’escrime française depuis cette même année 1960.
Léonore Perrus pleure après sa défaite :
Alors comment expliquer cette chute, alors que la France a longtemps été la meilleure nation de l’escrime mondiale ? "On est restés sur le même rythme de travail. Les autres ont des escrimeurs pros, qui ne font que ça", explique à 20minutes.fr Hugues Obry, médaille d’or à l’épée par équipe en 2004 à Athènes. "Nous, on bosse, on galère dans les bouchons, alors on rogne sur l’entraînement ou la récupération. Les autres s’entraînent pas mieux, ils s’entraînent plus".