La Fédération française de football (FFF), à laquelle le Zinédine Zidane joueur a tant apporté, ne va pas laisser tomber le Zinédine Zidane entraîneur. Suspendu trois mois par la fédération espagnole de football pour absence du diplôme requis, le coach de la réserve du Real Madrid peut compter sur le soutien de la FFF et de son président, Noël Le Graët.
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Celui-ci a confirmé lundi à Europe 1 qu'une lettre de soutien allait être adressée à la "fédé" espagnole afin de plaider la cause de "Zizou". Et, mardi soir, la FFF a publié un communiqué de presse, dans lequel elle apporte un soutien sans réserve à l'ancien joueur des Bleus.
Le Real décidé à lutter. Comme l'a expliqué lundi soir le Real Madrid dans un communiqué, la FFF avait déjà émis un certificat le 13 octobre dernier, signalant que Zidane était habilité à entraîner "dans la catégorie dans laquelle se trouve la Castilla", la réserve du Real. Celle-ci évolue en Segunda B, la troisième division espagnole. En France, Zidane, qui n'a pas encore atteint le niveau 3 de sa formation d'entraîneur, nécessaire en Espagne, y compris pour entraîner en 3e division, pourrait très bien entraîner un club de Ligue 1 grâce à une dérogation. C'est le cas notamment cette saison de Willy Sagnol à Bordeaux et de Claude Makelele à Bastia.
Le Real exprime son soutien à Zidane :
Comunicado oficial http://t.co/fp5EttQI7i#HalaMadridpic.twitter.com/5ceQWJNtig— Real Madrid C. F. (@realmadrid) October 27, 2014
"Cela fait trois ans que j'étudie pour obtenir ce diplôme, je démarre tout en bas pour pouvoir progresser tranquillement, alors que j'aurais pu entraîner en Première division et cela se retourne contre moi", se désole en substance Zidane, dans des propos qui lui sont attribués dans le quotidien L'Equipe.
Dans un entretien au Figaro.fr, l'ex-meneur de jeu de l'équipe de France avait insisté vendredi sur le fait qu'il souhaitait achever sa formation en France. Beaucoup estiment que la fédération espagnole, qui a jugé recevable la plainte d'un réseau d'écoles privées d'entraîneur, fait preuve d'un zèle excessif, pour faire de Zidane un exemple. Vendredi, le président de l'Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football (Unecatef), Joël Muller, avait déjà volé au secours de l'icône. "Je ne comprends pas le procès qui est fait à Zinédine", avait-il insisté, toujours sur LeFigaro.fr. "Il est actuellement dans sa dernière phase de formation au métier d'entraîneur, en France. Selon la législation européenne du travail et le Code du travail appliqué par l'UEFA, il peut exercer le métier d'entraîneur partout en Europe, dès lors qu'il justifie d'une formation en cours."
C'est cet argument que le Real Madrid, qui s'est promis de contester la décision "par toutes les voies légales", devrait avancer afin de casser la suspension. L'appel n'étant pas suspensif, Zidane va être privé de banc de touche jusqu'à ce qu'une nouvelle décision soit rendue. Outre la FFF et le Real, un autre grand nom du football a jugé injustifiée la sanction frappant Zidane, l'ancien joueur et entraîneur du Barça, Johann Cruyff.