Un match nul et une polémique. L'entrée de l'équipe de France dans l'Euro a été mouvementée lundi soir. Samir Nasri a fêté son égalisation par une insulte en direction de la tribune de presse. Critiqué pour son rendement en Bleu, le joueur de Manchester City a lancé un "ferme ta gueule" à l'intention des journalistes. Et plus particulièrement ceux de L'Equipe, qui ne le ménagent pas.
"Je comprends qu'à un très haut niveau, l'adrénaline fasse qu'on puisse avoir une réaction un peu excessive et peut-être un tout petit peu déplacée", a réagi sur Europe 1 Vincent Duluc, journaliste de la rubrique foot au sein du quotidien sportif visé par le joueur. Estimant cette réaction "pas plus grave que cela", le journaliste a cependant regretté l'image envoyée par Nasri.
"Ce n'est pas d'une délicatesse folle", estime Duluc :
"Ce n'est pas l'idéal"
"Ce n'est pas l'idéal, deux ans après avoir laissé au monde l'image d'une équipe qui ne descendait pas du bus, que l'histoire marquante suivante soit quelqu'un qui prononce un mot comme ça en direction de la tribune de presse", a-t-il déploré.
Souhaitant faire retomber le soufflé, Vincent Duluc a mis cet épisode sur le compte des relations compliquées avec les footballeurs. "C'est vieux comme le monde et vieux comme les relations entre les sportifs de haut niveau et la presse en général", estime-t-il.
Mais Duluc, déjà journaliste à L'Equipe en 1998, a refusé de faire un parallèle avec les relations tumultueuses entre les Bleus et le quotidien. "Samir Nasri est traité de la même manière par tous les journaux. Il y a unanimité dans la presse et dans les débats, mais on va dire que la puissance de feu traditionnelle de L'Equipe nous donne un écho particulier", analyse-t-il avant de conclure : "Ça ne reste que l'histoire d'un but dans un match nul, on n'est pas non plus en finale de la Coupe du monde. Il devra en faire un tout petit peu plus pour prendre sa revanche".