En mai 2012, dans la foulée du titre de champion, Louis Nicollin, président de Montpellier avait régalé le monde du foot de sa joie démonstrative et de son verbe haut. Trois mois plus tard, la belle euphorie, manifestée à l’époque par une crête des plus seyantes, a laissé place à une colère froide. Mais le dirigeant n’a rien perdu de sa verve. Alors quand il s’est agi de commenter la défaite de son équipe dimanche face à Marseille (1-0), "Loulou" n’a pas eu de mots assez durs pour brocarder ses joueurs.
"Tant que l'on n'aura pas dégonflé certaines têtes, on n'y arrivera pas", a attaqué Louis Nicollin après la rencontre, alors que Montpellier, avec un point en trois matches, est englué dans la zone rouge. "Seulement, pour dégonfler les têtes, il faut avoir goût. Et comme je n'ai pas goût, on ne les dégonflera pas encore. Ils m'écoeurent, pour parler et dire les choses", a-t-il ajouté à propos de certains de ses joueurs.
"Certains doivent vite faire leurs valises"
"On aurait mieux fait de ne pas être champion. Comme on a eu l'occasion de l'être, on aurait été cons de ne pas l'être. Mais, cela nous a tués", s’est énervé le président héraultais, avant de se montre menaçant : "certains doivent vite faire leurs valises, prendre leurs sous ailleurs et qu'ils ne nous emmerdent plus. Que Louis Nicollin, avec Michel Mézy, refasse le recrutement", a-t-il conclu.
Louis Nicollin veut toutefois croire que ses joueurs vont réagir. "Peut-être que l'on va se battre pour ne pas descendre. On en a vu d'autres. Par contre, on sera bons en Ligue des champions. Ils ont tellement peur de passer pour des comiques qu'ils seront bons", a-t-il prédit.