Le jour de gloire (enfin) pour Ribéry. Depuis ses apparitions remarquées lors de la Coupe du monde 2006, tout le monde attendait une seule chose : l’éclosion de "Kaiser Franck". Bon, constant, il devait devenir excellent. Il aura attendu 2013 et le 25 mai pour confirmer son talent. Ce jour-là, le meneur de jeu du Bayern Munich remportait la Ligue des champions face au Borussia Dortmund (2-1).
"Quand tu regardes tout le stade d'en haut, c'est incroyable"
Le Bayern avait déjà perdu deux finales en trois ans. En 2010, Franck Ribéry était suspendu et avait assisté, impuissant, à la défaite des Bavarois face à l’Inter Milan (2-0). Deux ans plus tard, il était sur le terrain mais n’avait pu offrir le Graal à son club, battu aux tirs au but (1-1, 4-3 tab) par Chelsea dans son stade de l’Allianz Arena. "C’était très important de la gagner", expliquait "Ch’ti Franck" quelques jours après la finale. "En quatre ans, c’était la troisième. Perdre deux finales, c’était difficile à digérer. On ne pouvait pas la perdre".
Ribéry sera l'un des principaux artisans de la victoire. En deuxième mi-temps, alors les deux équipes sont à égalité (1-1). On joue la 88e minute et on se dirige doucement vers les prolongations. Entouré par deux défenseurs du Borussia, Ribéry réussit à trouver Arjen Robben d’une merveille de talonnade à l’entrée de la surface. Le Néerlandais n’a plus qu’à ajuster ensuite Roman Weindenfeller. Sur le terrain, Ribéry est redevenu un enfant. Il saute partout, il chante, il danse et saute dans les bras de ses coéquipiers. Après avoir remporté le championnat et la Coupe d’Allemagne, le meneur de jeu de l’équipe de France s’offre son premier triplé.
Le Bayern Munich s'impose (2-1) en finale :
En montant dans la tribune présidentielle pour recevoir la coupe aux grandes oreilles, Franck Ribéry croise Michel Platini, président de l'UEFA, organisateur de la compétition. "Cette fois ça y est, elle est à nous", lui glisse-t-il à l’oreille. Là, dans les travées de Wembley, le meneur de jeu de l’équipe de France profite. "C’est des moments magnifiques. Quand tu es en haut, tu regardes tout le monde, tout le stade, c’est incroyable !"
Après la remise de la coupe, le Bayern bascule dans l’hystérie. Des heures à fêter ce sacre dans les vestiaires, puis dans un club du centre de Londres. Vers 5h30-6h du matin, Ribéry s’offre son petit plaisir personnel. "Il n’y avait presque plus personne à cette heure-là", raconte-t-il. "L’occasion était trop belle : j’ai pris la Coupe, et j’ai dormi avec elle et ma femme ! C’est Schweinsteiger qui est venu la récupérer à 10h du matin !" Cette nuit-là, Ribéry n’a pas rêvé, il a bien gagné le plus beau des titres européens.
* Un petit bonus pour les fêtes ! Après cette année de folie, les joueurs du Bayern Munich ont décidé de souhaiter un "Joyeux Noël" à leurs fans... On n'en dit pas plus.