Du fabuleux doublé inscrit par Samir Nasri avec Arsenal aux propos insultants de Nicolas Anelka envers l'équipe de France, en passant par les buts de Jean-Alain Boumsong et Djibril Cissé avec le Panathinaïkos, la rédaction vous propose de faire un zoom sur l'état de forme des internationaux français qui se sont illustrés ce week-end. En bien ou en mal. LE BLEU DU WEEK-END: (Coup de génie, coup de pompe, focus sur un Bleu en vue ou non, ce week-end) S'il en est un qui n'est guère étranger aux bons résultats actuels d'Arsenal, nouveau leader de Premier League, c'est à n'en pas douter Samir Nasri. Outre le fait d'être devenu l'un des véritables maîtres à jouer de la formation londonienne, la pépite d'Arsène Wenger a récemment prouvé qu'il restait bougrement efficace dans la zone de vérité, comme en témoignent ses deux buts de grande classe inscrits face à Fulham le week-end dernier (2-1), pour ce qui constitue ses dixième et onzième buts de la saison et son troisième doublé. Un jeu étoffé, un registre élargi, de l'audace et une technique de haute volée, il n'en fallait pas plus pour catapulter l'international tricolore en haut de l'affiche. A 23 ans, l'ancien chouchou du Vélodrome a bien grandi et s'est forgé un mental de gagnant hors pair, qui lui permet de s'affirmer sur les prés de Premier League, match après match. DE BUT EN BLEU: (Tous les buteurs bleus du week-end) Week-end morose sur les terrains européens pour les joueurs tricolores, en termes d'efficacité. Outre l'excellent Samir Nasri, auteur d'un doublé avec Arsenal face à Fulham (2-1), ils ne sont que trois à avoir trompé la vigilance des gardiens adverses. En Ligue 1, seul Kevin Gameiro a profité du festival offensif proposé par Lille et Lorient (6-3) pour alimenter son compteur buts de deux réalisations supplémentaires, portant ainsi son total à huit depuis le début de la saison. Insuffisant pour autant, puisque les Merlus se sont lourdement inclinés devant le nouveau leader de Ligue 1. Pour voir d'autres buts inscrits par des Bleus, il fallait se rendre en Grèce, du côté du Panathinaïkos, où Djibril Cissé, auteur de son 13e but en 12 rencontres de championnat, a donné des idées à Jean-Alain Boumsong qui a ouvert le score de la tête lors du succès du Pana face à Panserraikos (2-0). DU COTE DE L'INFIRMERIE: (Le point sur les blessés) Tous deux blessés, Jérémy Toulalan (cuisse) et Yoann Gourcuff (tendon d'Achille) n'étaient pas du déplacement à Montpellier le week-end dernier. Si un retour de l'ancien Nantais est envisageable face à l'Hapoël Tel-Aviv, en Ligue des champions ce mardi, l'ancien Girondin ne devrait quant à lui pas être rétabli à temps. De son côté Alou Diarra, sorti en cours de jeu face face à Lille la semaine dernière (1-1) et annoncé forfait à Saint-Etienne, a récupéré plus vite que prévu et a finalement été en mesure de prendre part à la rencontre de clôture de la 16e journée de Ligue 1 à Geoffroy-Guichard (2-2). Remplacé dès le début de cette même rencontre, l'arrière gauche Benoît Trémoulinas souffre d'un traumatisme à la tête après un choc aérien avec le milieu stéphanois Christophe Landrin. Par ailleurs, contraint de céder sa place à Zoumana Camara à la 52e minute du match remporté contre Brest (3-1), le Parisien Mamadou Sakho s'est blessé aux adducteurs. Un point médical sera fait en début de semaine pour le jeune défenseur. Outre-Manche, Abou Diaby se remet tranquillement de sa blessure contractée à la cheville droite. LA DECLA BLEUE: "En équipe de France, je n'ai jamais voulu chanter la Marseillaise, ça ne m'est jamais venu à l'idée. Et si on m'avait demandé de le faire, j'aurais refusé, j'aurais quitté l'équipe", Nicolas Anelka (Chelsea), dans les colonnes des Inrockuptibles Serait-ce son actuel manque de réalisme à Chelsea, une certaine philosophie de la décence, ou alors son goût immodéré pour la provocation qui lui a de nouveau fait perdre les pédales ? Toujours est-il que Nicolas Anelka s'est encore une fois fait remarquer, cette semaine, en confessant dans les Inrockuptibles ne jamais avoir souhaité chanter la Marseillaise lorsqu'il était en équipe de France. Une sélection qu'il aurait sans aucun doute quittée bien avant, si on ne l'y avait pas obligé en le sanctionnant de seize matches de suspension. Des propos dont l'attaquant des Blues aurait pu se passer, lui qui, après son exclusion du Mondial sud-africain, avait déjà vu sa cote de popularité baisser auprès des Français, et qui s'attire à présent les critiques de ses compatriotes, footballeurs ou autre politiciens, à l'image de la nouvelle ministre des Sports Chantal Jouanno, choquée par les récentes déclarations du vilain petit canard tricolore. "Ce n'est pas bien. Quand on accepte de porter le maillot de l'équipe de France, on doit accepter de porter les symboles de la France. Qu'au début du match, il préfère se concentrer et ne pas chanter, c'est une chose. Mais qu'il dise ce genre de choses, c'en est une autre". Comment la contredire ? Il est parfois des cas qui paraissent irrécupérables, Nicolas Anelka semble faire partie de ceux qui se moquent de tout et qui ne mesurent pas la portée de leurs actes. DANS LA PEAU DE LAURENT BLANC: (Et si on se mettait à la place du sélectionneur...) Si j'étais Laurent Blanc, je falsifierais l'acte de naissance de Ludovic Giuly, qui, à 34 printemps, ne représente plus vraiment l'avenir de l'équipe de France mais semble avoir retrouvé une seconde jeunesse au Paris Saint-Germain depuis le début de saison. Encore dans tous les bons coups, dimanche soir face à Brest (3-1), le milieu droit parisien est impliqué sur les deux premiers buts de sa formation avant de conclure sa belle partition d'une reprise décroisée du gauche. Symbole d'un PSG régénéré et brillant par moments, le troisième meilleur passeur du championnat, dans la dernière année de son contrat, envisage même de rempiler pour plusieurs années supplémentaires dans le club de la capitale, comme il l'a ouvertement déclaré dimanche au micro de Foot+: "Re-signer ici, ce serait mon cadeau de Noël." L'enthousiasme de Giuly, combinée à son immense expérience, ne serait pas de trop pour animer un couloir droit où personne ne s'est vraiment imposé chez les Bleus. Si seulement il n'avait pas 34 ans...