LIGA - Le nouvel entraîneur du Real Madrid a livré sa première conférence de presse.Nommé entraîneur du Real avec une auréole de titres au-dessus de la tête - Championnat et Coupe d'Italie, Ligue des champions -, José Mourinho n'a pas fait dans la langue de bois, lundi, à l'occasion de sa présentation officielle par le club madrilène. Sa "méthode de travail", il entend l'imposer grâce à "l'auto-estime et la confiance en soi élevée" d'un tacticien qui s'"améliore tous les jours". Au moins, c'est clair. "J'aime la pression. Ce n'est pas mon genre de dire que j'ai besoin de quatre ans pour remplir mes objectifs", a expliqué "Mou", jonglant entre les langues - portugais, italien, anglais et espagnol - dans une salle de presse bondée. Et dans son discours, un verbe revient comme un leitmotiv : gagner. "Ce qui est joli, joli, joli, ce n'est pas d'entraîner le Real, ce qui est joli, joli, joli, c'est de gagner". Et gagner, Mourinho pense pouvoir le faire lors de la "deuxième année", "la clé" selon lui, une deuxième année lors de laquelle il avait été champion d'Europe avec Porto, en 2004, et cette saison, avec l'Inter Milan."Une équipe défend bien parce qu'elle a un grand entraîneur"Mourinho débarque dans un club qui reste sur deux titres de champion laissés à l'ennemi, le FC Barcelone, et sur six éliminations consécutives en huitièmes de finale de la Ligue des champions. "On repart à zéro, avec le rêve, mais sans obsession, de jouer la finale (2011) à Wembley", a-t-il expliqué. Pour repartir à la conquête de titres, Mourinho, qui a signé pour quatre ans et devrait toucher dix millions d'euros annuels, va devoir gérer un vestiaire rempli de stars, de Kakà à Karim Benzema en passant bien sûr par son compatriote Cristiano Ronaldo. "C'est un gagneur. Donc je pense que ce ne sera pas difficile de le convaincre que ce qui compte le plus, ce n'est pas un joueur ou l'entraîneur, mais le club."Avec ce terme de gagner revenant sans cesse dans son discours, certains voient dans le "style Mourinho" une contradiction avec la philosophie de la "casa blanca", tournée vers l'attaque. "A force de répéter des mensonges, pour certains, ça devient des vérités. Lors des trois finales de coupe d'Europe que j'ai jouées et gagnées (2 de Ligues des champions et une de l'UEFA, ndlr), nous avons marqué huit buts. Une chose est l'organisation de jeu, une autre est le jeu défensif. Quand une équipe est bien organisée, elle défend bien et peut jouer avec cinq joueurs offensifs. Elle défend bien, parce qu'elle a un grand entraîneur." Évidemment, quand il s'est agi de poser pour la photo, le président Perez et lui tenaient un maillot du Real floqué au nom de Mourinho avec le n°1 dessus. Le nouveau roi du Real est en place.