En 2012, Chris Coleman entraînait l'AEL Larissa, un club grec. Quatre ans plus tard, le voilà dans le dernier carré de l'Euro en tant que sélectionneur du pays de Galles, vainqueur vendredi soir de la Belgique à Lille (3-1). "Il y a quatre ans, j'étais bien loin de tout ça, et regardez ce qui s'est passé", a insisté celui qui fut également l'entraîneur de Coventry, en Angleterre. "Si vous travaillez assez dur et si vous n'avez pas peur de l'échec... J'ai plus d'échecs que de succès, mais je n'ai pas eu peur d'échouer. Je savoure aujourd'hui ce moment si doux."
Meilleure performance de l'histoire. Chris Coleman a succédé en 2012 au poste de sélectionneur du pays de Galles à Gary Speed, ancien international, retrouvé pendu à son domicile en novembre 2011. Cet héritage tragique joue sans doute beaucoup dans l'émotion de Coleman, qui a lui aussi porté le maillot des Dragons entre 1992 et 2002 (32 sélections, 4 buts) avant de les conduire cet été en France à leur meilleure performance dans un grand tournoi international. Jusque-là, Galles n'avait jamais fait mieux qu'un quart de finale, lors du Mondial 1958.
Moins rêveur, l'un des héros de la soirée, l'attaquant gallois Hal Robson-Kanu, s'est lui voulu plus pragmatique, anticipant déjà l'événement à venir, la demi-finale face au Portugal, mercredi prochain, à Lyon." On est vraiment ravis mais on est des professionnels, il nous reste un match encore (et pourquoi pas deux ?, ndlr), je ne sais pas si on aura l'opportunité de fêter ça, on va profiter ce soir (vendredi soir) et on commencera à se préparer dès demain matin (samedi matin)." La Seleçao de Cristiano Ronaldo est prévenue : ces Gallois-là veulent devenir rois.