Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. L'occasion de donner un coup de projecteur sur le gros coup de blues de Chelsea, fessé à domicile par Sunderland (0-3), mais aussi sur Javier Pastore, le meneur argentin de Palerme. Dortmund, Papiss Cissé et Massimiliano Allegri se sont également distingués.
Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. L'occasion de donner un coup de projecteur sur le gros coup de blues de Chelsea, fessé à domicile par Sunderland (0-3), mais aussi sur Javier Pastore, le meneur argentin de Palerme. Dortmund, Papiss Cissé et Massimiliano Allegri se sont également distingués. LE FLOP : Chelsea Invaincu jusqu'alors sur sa pelouse de Stamford Bridge, le Chelsea de Petr Cech qui n'avait jusqu'alors encaissé aucun but sur ses terres, a pris l'eau ce week-end à domicile, la faute à une formation de Sunderland (3-0) impitoyable, qui n'a laissé aucune chance aux Blues de s'exprimer sur leur pré. Trop attentistes pour espérer surprendre leurs adversaires du soir, les artificiers londoniens n'ont à aucun moment pris l'ascendant physique et psychologique sur leurs vis-à-vis. Ajoutez à cela une arrière-garde fébrile qui n'a pu contenir les assauts à répétition des visiteurs et cela nous donne une prestation de bas-étage de la part d'un champion en titre méconnaissable, dont le second revers concédé lors de ses trois dernières apparitions en Premier League laisse entrevoir le malaise apparent qui plane autour de la formation d'Abramovitch. Qu'il semble loin le temps où Didier Drogba et consorts affolaient les défenses britanniques. Ces derniers temps, l'armada offensive des Blues est au point mort avec une seule petite réalisation inscrite en trois matches de championnat. Il n'en fallait pas plus pour que Carlo Ancelotti, préoccupé par la prestation de bas rang de ses protégés, ne tire la sonnette d'alarme. "Nous n'avons pas bien joué. C'est normal de perdre quand on n'a pas le bon état d'esprit. On doit reprendre l'entraînement et faire des efforts pour jouer mieux la prochaine fois", confessait ainsi le technicien italien après coup. Comment le contredire. LE JOUEUR : Javier Pastore (Palerme) Parfois, un seul match suffit à vous certifier un curriculaem-vitae déjà bien rempli. Révélation du championnat italien, Javier Pastore a en effet donné un large aperçu de son talent en inscrivant un joli triplé, dimanche, lors du succès de Palerme contre Catane (3-1). Un coup de tête rageur (34e), une frappe puissante du droit (48e) et une autre en finesse du gauche (86e), pour capitaliser quelques actions de classe, l'éventail du répertoire du meneur argentin est aussi riche que celle des tous meilleurs joueurs du monde. Grâce à son "impact player", les Palermitains remontent à la septième place de la Serie A, à quatre petites longueurs du podium. Il faudrait que les hommes de Delio Rossi puissent surfer sur cette vague euphorique car son prodige, déjà auteur de sept réalisations cette saison, pourrait ne pas faire long feu en Sicile. Arrivé en provenance d'Huracan, il y a un an et demi, l'international albiceleste, convoqué en Afrique du Sud avec sa sélection, est déjà suivi par les meilleurs clubs européens, parmi lesquels Chelsea, qui s'est positionné pour trouver un remplaçant à Franck Lampard. On n'a pas fini d'entendre parler de Pastore. LE TOP : Borussia Dortmund Le Borussia Dortmund affole les compteurs. Invaincue depuis onze rencontres et ce premier et unique revers concédé lors de la première levée face à son dauphin, Leverkusen, qu'elle relègue à présent de sept longueurs, la formation de Jürgen Klopp surplombe la Bundesliga et ne laisse aucune chance aux habituels cadors de ce championnat allemand d'apporter une quelconque résistance. Et si l'armada offensive jaune et noire, bien emmenée par le duo Lucas Barrios-Shinji Kagawa, s'en donne à coeur joie avec 29 buts inscrits depuis le début des hostilités, la défense n'est pas en reste puisqu'après 12 journées, Mitchell Langerak n'a dû aller chercher le cuir au fond de ses filets qu'à sept reprises. Une performance de choix qui force l'admiration et qui permet au Borussia d'accuser pour l'heure la deuxième meilleure différence de but (+22) des quatre plus grands championnats européens juste derrière l'ogre madrilène (+23). De quoi en perdre la tête à l'image d'un Jürgen Klopp qui s'en est violemment pris au quatrième arbitre lors de l'ultime victoire des Borussen sur Hambourg (2-0), après qu'une faute n'ait pas été sifflée en faveur de son écurie. Le mea culpa du manager incriminé paraissait dès lors inévitable. "J'ai agi comme un idiot. Il ne peut y avoir deux interprétations. Cela n'avait aucun sens. Je suis vraiment désolé". LA PHRASE : "C'est l'agressivité qui amène l'équilibre", Massimiliano Allegri (AC Milan). Des coups bas, une expulsion d'un Ignazio Abate pas assez flegmatique pour répondre aux provocations de Goran Pandev, deux cartons "orange vifs" pour Gennaro Gattuso et Zlatan Ibrahimovic après des attentats, comment ne pas donner raison à Massimiliano Allegri, le technicien de l'AC Milan, lorsqu'il avança en conférence de presse, à l'issue du derby remporté face à l'Inter (0-1), que "l'agressivité amène l'équilibre" ? Qu'importe le festival offensif demandé en début de saison par Silvio Berlusconi, l'ancien coach de Cagliari a renoncé à aligner son carré d'as (Pato-Ronaldinho-Robinho-Ibrahimovic) pour un onze beaucoup plus stabilisé par les présences de Clarence Seedorf mais surtout de Mathieu Flamini dans l'entrejeu. Et ça fonctionne plutôt bien puisque les Rossoneri viennent de gratter 21 points en huit matches pour prendre le pouvoir en Serie A. De quoi donner corps aux nouvelles résolutions d'Allegri : "J'ai beaucoup apprécié l'engagement de l'équipe, il faut des sacrifices pour avoir la victoire, même si tu t'appelles le Milan et que tu as de grands joueurs." Quand on dit que le succès monte à la tête... LA STAT: 10 Comme le nombre de buts inscrits par Papiss Cissé, l'attaquant de Fribourg, auteur de l'unique réalisation de la rencontre entre son équipe et Hoffenheim (1-0), dimanche, lors de la 12e journée de Bundesliga. Buteur dans le temps additionnel, l'ancien Messin, pas franchement flamboyant du temps où il écumait les terrains de Ligue 1, affole les compteurs de l'autre côté du Rhin pour donner une autre ampleur à la saison de Fribourg, surprenant quatrième du championnat allemand. A égalité du classement des buteurs avec le Grec Theofanis Gekas (Francfort), Cissé est devenu la principale arme offensive de son équipe puisqu'il pèse désormais 55% des réalisations fribourgeoises.