Le tour d'Europe en ballon

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Yannick SAGORIN , modifié à
Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. L'occasion de rendre hommage à un Borussia Dortmund lancé à pleine vitesse vers le titre outre-Rhin, à un Arsenal qui ne partage pas et à un Cristiano Ronaldo décisif avec le Real Madrid. L'occasion également de souligner le passage à vide de Chelsea et le fair play espagnol.

Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. L'occasion de rendre hommage à un Borussia Dortmund lancé à pleine vitesse vers le titre outre-Rhin, à un Arsenal qui ne partage pas et à un Cristiano Ronaldo décisif avec le Real Madrid. L'occasion également de souligner le passage à vide de Chelsea et le fair play espagnol. Le top: Borussia Dortmund Ce pourrait bien être la saison de tous les records pour le Borussia Dortmund. Surpris à domicile d'entrée de championnat par le Bayer Leverkusen, les Borussen ont depuis enchaîné 13 succès et un match nul pour se retrouver avec 40 points au compteur après seulement 15 journées. Sacrés champions d'automne ce week-end, les hommes de Jürgen Klopp ont alors poursuivi leur sans faute à l'extérieur, décrochant à Nuremberg une huitième victoire historique hors de leurs bases (0-2). Par le passé, Dortmund a déjà basculé deux fois dans la phase retour du championnat en leader - deux précédents qui ont conduit le Borussia au sacre, en 1995 et en 1996. C'est dire si le club champion d'Europe en 1997 est bien parti pour revivre ses plus belles heures de gloire. Aucun champion d'Allemagne n'a jamais eu du reste à combler plus de 11 longueurs de retard sur la tête du classement. Or le dauphin mayençais pointe déjà à 10 longueurs et le Bayern, champion sortant, affiche un déficit de 17 unités. Le flop: Chelsea Le malaise Chelsea est bel et bien une réalité. Incapable de s'imposer en championnat depuis le 10 novembre et une victoire poussive signée devant Fulham (1-0), le club londonien a enregistré ce week-end un deuxième match nul de rang, consécutif à une série de deux revers. Une nouvelle contreperformance réalisée contre Everton (1-1), malgré l'ouverture du score sur penalty d'un Drogba qui n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis deux mois. Humiliés trois semaines auparavant par Sunderland (0-3), les Blues viennent ainsi de perdre cinq points sur leur pelouse de Stamford Bridge - soit autant que la saison passée sur l'ensemble de l'exercice. Les voici donc relégués au troisième échelon, pris en tenaille entre les deux Manchester, United et City, et distancés de deux longueurs par les Gunners. "Nous devons redoubler d'efforts. Nous devons changer nos idées. C'est notre plus mauvaise série depuis une décennie", tempêtait samedi un Carlo Ancelotti qui trouve ses joueurs tout simplement "méconnaissables". Le joueur: Cristiano Ronaldo (Real Madrid) D'aucuns l'estiment toujours absent dans les grands rendez-vous, Cristiano Ronaldo a répondu à sa manière, samedi soir, en s'illustrant lors du choc de la 14e levée de Liga qui opposait le Real Madrid à Valence (2-0). Pour son deuxième choc de la semaine après son spectaculaire naufrage au Camp Nou (5-0), le club merengue a pu redresser la barre grâce à la vista de son attaquant vedette, auteur du doublé dans le dernier quart d'heure. Un match durant lequel l'intéressé a du reste bien failli signer un but exceptionnel, en touchant du bois d'une Madjer parfaitement exécutée. Le tout sans oublier - une fois n'est pas coutume - de briller par son altruisme, à l'image de cette remise dans la course de Benzema qui aurait pu s'avérer décisive. Au final, malgré le nouveau doublé d'un Lionel Messi tout aussi impressionnant, le canonnier portugais reste leader au classement des buteurs du championnat espagnol, avec 16 réalisations validées en 14 journées. C'est une de plus que l'Argentin du Barça. La stat: 17 17, comme le nombre de matches enchainés par Arsenal, toutes compétitions confondues, sans que le coup de sifflet final n'ait entériné le moindre score de parité. Série en cours ! Samedi, en venant à bout (2-1) grâce à Nasri d'une équipe de Fulham qui n'a plus gagné hors de ses bases depuis 26 rencontres - soit la deuxième passe la plus médiocre de l'histoire de la Premier League à l'extérieur après celle des mêmes Cottagers entre 2006 et 2008 (33) - les Gunners ont confirmé qu'ils n'aimaient pas se retrouver dos à dos avec leurs adversaires. Une position bien tranchée qui réussit plutôt bien aux hommes d'Arsène Wenger puisque, depuis leur partage des points avec Sunderland le 18 septembre en championnat (1-1), ils ont notamment obtenu sept victoires pour s'établir sur le trône au soir du 16e acte. La phrase: "Le Barça peut nous remercier", Patxi Izco (Osasuna) Tombeur d'Osasuna sur le score de 0-3, ce week-end, dans le cadre de la 14e journée de Liga, le Barça ne verra pas son succès remis en question. Arrivés à Pampelune à 20h02 précises alors que le coup d'envoi du match devait initialement être donné à 20h, les Blaugrana avaient pourtant bafoué l'article 78 du règlement de la fédération espagnole de football qui veut que toute équipe ne se présentant pas suffisamment en avance pour que le match commence à l'heure prévue puisse être sanctionnée d'un revers sur tapis vert. "Le Barça peut nous remercier, nous ne contesterons pas sa victoire. Nous sommes un club gentleman", a fait savoir dimanche soir Patxi Izco, le président d'Osasuna, sur les ondes d'une radio catalane. Même son de cloche émanant du grand rival madrilène et relayé par le quotidien As: "Ce n'est pas digne du Real Madrid. Les titres se gagnent sur le terrain." En somme, tout est bien qui finit bien...