Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Au contraire de Barcelone et du Real Madrid, Valence réalise un sans-faute en Liga alors qu'Edinson Cavani a vécu une semaine riche en émotions. Focus également sur les débuts de saison opposés du Borussia Dortmund et de Manchester United. LE TOP : Valence Et dire que Jose Maria Del Nido, président du Séville FC de son état, qualifiait le championnat espagnol de "Liga de m...". Valence, inattendu leader avec trois victoires en autant de journées, doit se gausser des prédictions du patron andalou, qui voyait, encore une fois, Barcelone et le Real Madrid, se livrer un mano à mano loin devant les autres. Difficile en effet d'évoluer dans l'ombre des deux mastodontes ibériques, d'autant que l'intersaison ne laissait rien présager de bon pour les Valencians, diminués par les départs plus ou moins attendus de Juan Manuel Mata ou de Joaquin. Mais portés par un Roberto Soldado survolté, auteur samedi de son cinquième but de la saison contre Gijon (1-0), les hommes d'Unai Emery se positionnent une nouvelle fois comme une alternative crédible aux ennemis de toujours. A condition ne pas exploser en vol contre les principaux intéressés, comme cela a été souvent le cas la saison dernière. LE FLOP : Borussia Dortmund Alors qu'il n'avait concédé que deux revers à la mi-saison l'an dernier, le dernier champion d'Allemagne est tombé pour la troisième fois en six levées, dimanche contre Hanovre (1-2). Une nouvelle déconvenue d'autant plus inquiétante que le Borussia menait 1-0 à cinq minutes du terme de la rencontre. A croire que les pensionnaires du groupe F de la Ligue des champions - Marseille et Arsenal sont également à la peine - sont touchés par une malédiction dont ils ne connaissent pas les aboutissants. Car comme à leur habitude, les Borussen, qui évoluent quasiment avec le même onze de départ que le printemps dernier, ont déployé leur football total sans avoir la même réussite dans les deux zones de vérité. Aujourd'hui, onzième et relégué à huit longueurs d'un impressionnant Bayern Munich, Dortmund doit vite retrouver ses vertus s'il veut conserver son trophée. LE JOUEUR : Edinson Cavani (Naples) Pour le buteur de Napoli, marquer, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Même pendant un été meurtrier où ce fan de cyclisme a déserté les terrains de jeu pour soigner un genou douloureux. Deuxième meilleur buteur de la Serie A la saison passée avec 26 unités, l'attaquant uruguayen a montré ce week-end qu'il n'avait rien perdu de son insolente efficacité en atomisant la défense de l'AC Milan à trois reprises (3-1). Un coup du chapeau dont El Matador est coutumier puisqu'il avait inscrit cinq triplés la saison dernière, permettant au club napolitain de réaliser sa meilleure saison depuis bien longtemps (3e) et de goûter à la Ligue des champions. La nouvelle idole de San Paolo avait d'ailleurs eu l'insigne honneur de devenir, mercredi, le premier buteur de l'histoire des Partenopei dans la plus prestigieuse des compétitions. Le début de quelque chose de grand ? LA PHRASE : "Ils savent provoquer, simuler, perdre du temps", José Mourinho (entraîneur du Real Madrid) Aucune semaine ne passe sans que José Mourinho ne déclenche la polémique à coup de procédés rhétoriques plus ou moins bien sentis. Ainsi, après avoir surpris l'assistance en expliquant qu'il était déçu du niveau de jeu des siens lors de la large victoire face à Getafe (4-2) le week-end dernier, l'entraîneur du Real Madrid est retombé dans la provocation en critiquant la manière dont avait procédé Levante, plus petit budget de Liga, pour dominer les Merengue (1-0). "Je dois féliciter Levante parce qu'ils sont très malins, ils savent provoquer, simuler, perdre du temps et un de mes joueurs est tombé dans le panneau, a expliqué le coach portugais après la rencontre. Je crois que tant que nous jouions à onze, on était bien. Mais ensuite, à dix, l'arbitre les a laissés faire". Une nouvelle saillie verbale qui ne va pas passer inaperçue au sein d'un pays où The Special One agace plus qu'il impressionne. LA STAT : 5 C'est une première sous l'ère Ferguson: en dominant ce week-end Chelsea (3-1), Manchester United a remporté son cinquième match en autant de journées de championnat. Jamais depuis l'année ayant précédé l'arrivée du technicien écossais sur le banc mancunien les Red Devils n'avaient si bien débuté une saison. Lors de cet exercice 1985-1986, MU avait même gagné ses dix premières rencontres, avant de finir quatrième d'un championnat enlevé par Liverpool. Autre donnée d'archive qui tend à nuancer ce départ en trombe: l'an dernier, Chelsea s'était également imposé lors des cinq premières levées, terminant finalement deuxième à neuf longueurs de Manchester United.