En Argentine, Diego Maradona est un dieu. Sa moindre sortie est disséquée par les médias et toutes ces déclarations sont examinées à la loupe. Samedi, "el diez" (numéro 10) fête ses 50 ans. Mais Diego n’a pas la tête à faire la fête en ce moment.
Jeudi, il a rendu hommage à l’ancien président Nestor Kirchner. "L'Argentine a perdu un gladiateur", a déclaré Maradona qui avait été soutenu publiquement par l'ex-président après l’échec du Mondial sud-africain.
Après l’Argentine, l’Angleterre ?
Ce décès a plongé le pays dans un deuil national de trois jours et relégué au second plan le 50e anniversaire de Diego. "El Pibe de Oro" devrait donc rester chez lui, en famille.
Depuis le Mondial, Diego Maradona n’a plus trop le moral. Eliminé et humilié en quarts de finale par l’Allemagne (4-0), la fédération argentine n’a pas eu aucun scrupule pour écarter Maradona de la sélection. Un coup dur pour l’ancien numéro 10. "Je donnerais ma vie pour continuer à être l'entraîneur de l’Albiceleste", a-t-il déclaré le mois dernier.
Mais ses chances de redevenir coach sont très minces. Qu’à cela ne tienne, Maradona est prêt à s’exporter. Interrogé par Sky Sports News, il a exprimé son désir d’entraîner une équipe de Premier League. Seul petit hic : "Toutes les équipes qui me plaisent ont déjà d’excellents entraîneurs".
La marque Maradona fait toujours recette
Maradona, persona non grata ? Jamais. S’il n’entraîne plus d’équipe, "el diez" fait toujours autant recette. Pour les 50 ans de la star, Puma a lancé une ligne de vêtements et d’accessoires à son nom. Une gamme rebaptisée pour l’occasion "King Diego". Rien que ça
Et puis, le public argentin raffole toujours des coups de gueule de Maradona. Mardi, un simple commentaire sur Twitter a fait fureur. "Je suis content que tu sois parti. J’ai perdu le Mondial à cause de toi". De qui parlait-il ? Un petit indice : il a huit pattes et il est mort cette semaine. Paul le Poulpe bien sûr.
Même à la retraite, Maradona fait toujours couler beaucoup d’encre. La semaine dernière, une autre star du football s’est dite jalouse de la star argentine. "Je lui volerais bien son but fantastique contre l'Angleterre lors du Mondial 1986", a déclaré récemment Michel Platini.
Un petit plaisir avec la "main de dieu" :
Son match avec Pelé continue
Dernier exemple de la popularité toujours intacte de Maradona : son conflit avec le roi Pelé. Il y a deux semaines, le Brésilien a balancé une nouvelle pique à son meilleur ennemi. Interrogé par le site sportif Lance, Pelé a expliqué que Maradona était "un grand joueur, mais aussi un mauvais exemple pour la jeunesse". Une critique qui fait une nouvelle fois référence aux nombreuses frasques de l’Argentin.
Les deux stars du ballon rond se souvent écharpées par presse interposée. La dernière fois que Maradona avait répondu, il l’a joué dans la finesse. "Je n’ai aucune leçon à recevoir de quelqu’un qui n’a sa place que dans un musée."