Moins de deux minutes. 111 secondes très exactement. C'est le temps que le joueur ghanéen de l'OM Jordan Ayew a passé sur la pelouse du Parc des sports d'Annecy, dimanche, face à Evian Thonon-Gaillard (1-1), le temps de prendre deux cartons jaunes, le premier pour un croc-en-jambes sur Saber Khlifa (74e), le deuxième pour une intervention trop engagée sur Pavel Ninkovic (75e). Et l'OM, déjà réduit à dix après la sortie de Kassim Abdallah, de se retrouver à neuf.
111 - Jordan Ayew a été expulsé 111 secondes après son entrée en jeu contre Evian TG. Flash.— OptaJean (@OptaJean) February 10, 2013
Jordan Ayew est exclu après deux jaunes :
Les deux cartons jaunes sont sévères, mais ils traduisent au plus haut point le manque de maîtrise de Jordan Ayew, entré en jeu à la place de Mathieu Valbuena à la 74e minute. Visiblement, Ayew avait des fourmis dans les jambes et peut-être aussi des pensées négatives dans la tête. "Il faut parfois accepter de débuter sur le banc et rendre service à l'équipe", a insisté l'entraîneur de l'OM, Elie Baup, confronté à une nouvelle suspension dans son effectif. "Après avoir reçu un premier avertissement, il faut faire attention. Les choses se sont précipitées. C'est la jeunesse. Il est impulsif mais cela doit l'aider à grandir. C'est un apprentissage douloureux pour tout le monde."
Remplaçant exclu déjà en 2011
Problème, avec Jordan Ayew, l'apprentissage semble assez long. Le quotidien L'Equipe rappelle qu'il y a un an et demi, le cadet de la fratrie avait déjà été exclu en sortie de banc en Ligue des champions, alors que son équipe menait alors 3-0 face aux Allemands du Borussia Dortmund. Ce n'est donc pas tant la pression du score qui semble faire craquer Jordan Ayew, 21 ans, mais davantage son statut personnel.
Dans un sujet du Canal Football Club, diffusé le dimanche 3 février, Jordan Ayew avait pourtant expliqué : "je suis jeune, je fais des erreurs. Peut-être qu’à 27 ans, je m’en rendrais compte. Pour l’instant, je ne réalise rien. Je travaille sur mon attitude sur le terrain. Je ne suis pas un sale gosse." Une chose est sûre : le n°8 de l'OM a manqué une bonne occasion de prouver le contraire, dimanche.