Le PSG s'est qualifié mardi pour sa première finale de Coupe de l'ère qatarienne sur la pelouse de Nantes (2-1). Une fois de plus, le club de la capitale a dû son salut à un homme - Zlatan Ibrahimovic, double buteur, d'une géniale inspiration à la 5e minute puis d'une tête croisée à la dernière du temps réglementaire -, mais aussi à sa "malice". C'est en tout cas l'avis de l'entraîneur du FC Nantes, Michel der Zakarian.
"Paris est une équipe vicieuse qui a de la malice, il y a des tricheurs", a pesté le technicien arménien à l'issue de la rencontre. Dans son viseur : essentiellement le milieu de terrain italien du PSG, Thiago Motta. "Quand je vois le nombre de fautes qu'a faites Motta sans prendre de carton, et que les adjoints (de Laurent Blanc, coach du PSG) peuvent sortir de leur zone sans prendre de cartons.. C'est Paris."
Les semelles et les crampons de Thiago Motta
Au retour des vestiaires, le PSG, bousculé par une équipe de Nantes sortie de sa léthargie, est en effet monté dans les tours. Zlatan Ibrahimovic a eu une sérieuse prise de bec avec Issa Cissokho, coupable d'avoir envoyé le ballon au visage de son ami et coéquipier Maxwell (le géant suédois était encore remonté contre le joueur sénégalais en fin de match). Mais c'est surtout Thiago Motta qui s'est signalé dans cette ambiance délétère.
Après avoir été au cœur d'une échauffourée quelques secondes plus tôt, l'ex-joueur de l'Inter Milan est allé asséner une semelle sur Birama Touré qui aurait pu lui valoir un carton (y compris rouge). Puis, en fin de match, il a laissé traîner les crampons sur l'estomac de la recrue israélienne du FCN, Itay Shechter. Sur cette action, l'arbitre de la rencontre, Laurent Duhamel, n'a même pas adressé de remontrance au régulateur du jeu parisien, toujours aussi hâbleur... Ces "oublis" ont eu le don de faire sortir de ses gonds (il en faut parfois peu, c'est vrai) le président du FC Nantes, Waldemar Kita.
"Ces joueurs de Paris ont un pouvoir sur l'arbitrage"
"Je suis un petit peu amer même si on sait très bien qu’il y a du talent à Paris", estime Kita dans le quotidien 20 Minutes. "Mais, une fois de plus, l’arbitrage ne nous a pas aidés. Il y avait main de Verratti (l'Italien a repoussé une tête de Djilobodji) sur la ligne puis il y avait penalty sur Djordjevic quelques minutes plus tard". Le ceinturage de Thiago Silva sur l'attaquant serbe des Canaris aurait effectivement pu valoir un penalty. "Ces joueurs de Paris ont un pouvoir sur l’arbitrage, ce n’est pas sérieux car ça a déséquilibré le match. Ces erreurs sont quand même un peu trop fréquentes. On aurait pu faire jeu égal avec Paris... Après, s’ils (les arbitres) veulent que Paris gagne tout, pas de problème car c’est une bonne équipe mais laissons-nous un peu jouer au ballon..."
Le problème pour Nantes est que les arbitres n'ont pas été les seuls à les empêcher de jouer. Le PSG a eu très largement la possession du ballon (74% contre 26%) et a effectué quatre fois plus de passes (803 à 187), tout en commettant, finalement, deux fois moins de fautes (10 contre 22). Mais il est indéniable que les joueurs de Laurent Blanc, étonnamment excités, ont parfois eu un comportement "limite", mardi. C'est peut-être l'odeur d'un trophée qui les rend si irritables. L'an dernier, au printemps, ils avaient plusieurs fois "dégoupillé" à l'approche du titre de champion, notamment sur la pelouse d'Evian Thonon-Gaillard, où trois de ses joueurs avaient été exclus.
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