Une deuxième opération, de "légères améliorations". Admis au CHU de Grenoble, dimanche, après une grave chute à skis, Michael Schumacher a été opéré une deuxième fois, lundi soir. Cette intervention, qui a duré deux heures, a consisté à enlever un hématome dans la partie gauche du cerveau. "Je ne cache pas que nous avons été un petit surpris lors du scanner effectué lundi. C'est devant cette fenêtre d'améliorations qu'on a pris cette décision qui est difficile à prendre", a expliqué le professeur Emmanuel Gay, qui a procédé à l'opération. "Mais attention, il y a encore beaucoup de chemin." Malgré tout, le professeur Jean-François Payen, a reconnu que "la situation était mieux contrôlée qu'hier (lundi)". "On a gagné un peu de temps dans son évolution", a-t-il conclu. Michael Schumacher reste néanmoins en hypothermie et maintenu dans un état de coma artificiel.
Un suivi permanent. L'équipe de neurochirurgiens, qui a admis une amélioration des images scanner du champion allemand, a néanmoins précisé que celui-ci restait dans un "état critique" et "fragile". "On a une stratégie médicale qui consiste à corriger certaines anomalies qui persistent et qui sont du domaine de la réanimation", a commenté le professeur Payen. La décision d'effectuer une deuxième opération après celle réalisée dimanche s'est prise de "manière collégiale", avec la famille. "On commente les risques de séquelles et, à ce moment-là, on prend la décision finale", a expliqué le professeur Payen.
Aucune indication sur l'avenir. Le professeur Saillant, ami de Michael Schumacher, a répondu à la question des possibles séquelles pour le champion allemand. "Il y a des signes factuels, des signes qui existent et tout sera dit de façon transparente mais il serait malhonnête de tirer des plans sur l'avenir. C'est stupide d'en parler, on ne peut pas vous parler de choses qui se passeront. Je vous demanderais donc de ne pas faire de plan sur le sujet." Le Pr Saillant, qui avait opéré Schumacher en 1999 après son accident à Silverstone, est devenu un proche de la famille, "toujours présente" au CHU de Grenoble. "Corinna, les enfants, son frère, sont là. La décision (de l'opérer lundi) a été prise par le corps médical. Il ne faut pas se dire que c'est gagné. C'est un peu mieux qu'au début." Par ailleurs, l'équipe du CHU de Grenoble a reconnu qu'un transfert n'était pour le moment pas d'actualité.
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