COUPE DE FRANCE - Tombeur des Verts (3-1), Lens a rejoint Quevilly, le PSG et Monaco. Jamais les Verts ne s'étaient inclinés après avoir ouvert la marque cette saison. Et jamais les Lensois n'avaient réussi à inverser la vapeur après avoir concédé le premier but. Le charme de la Coupe de France a encore agi au lendemain de la qualification de Quevilly pour le dernier carré de la compétition. Pour offrir un superbe match de football au public de Félix-Bollaert. Mais surtout pour permettre aux Sang et Or, malgré l'ouverture du score après moins d'une minute de Saint-Etienne, de s'imposer et d'atteindre les demi-finales de la Coupe de France, seule compétition qui manque au palmarès du club artésien, désormais à 90 minutes (ou peut-être un peu plus) du Stade de France où il avait échoué en finale de l'édition 1998 face au PSG, l'une des trois autres équipes qualifiées avec Monaco et Quevilly. Soutenus par leur formidable public ravi de pouvoir compter sur cette Coupe de France pour égayer une saison anonyme en championnat, les joueurs de Jean-Guy Wallemme ont su se relever rapidement de l'ouverture du score de Mirallas, à l'affût au coeur d'une défense centrale artésienne pas encore entrée dans son match, pour inscrire son premier but de la saison et lancer idéalement les Verts (1e, 0-1). Bedimo, arrivé cet hiver de Châteauroux pour muscler le côté gauche du Racing, donne le ton en allumant du gauche Planté vigilant (6e). Eduardo, vainqueur de cette compétition avec Guingamp l'année dernière, prend le relais mais ses deux premières tentatives, un tir croisé (26e) puis une tête (31e), sont stoppées par le gardien stéphanois, titularisé aux dépens de Janot. La joie des supporters Sang et Or Le RCL, séduisant dans le jeu, ne s'affole pas pour autant. Et Eduardo n'abdique pas. Sur un coup franc frappé par Roudet, Sow parvient à remiser de la tête au second poteau pour Chelle qui réalise alors une reprise de volée acrobatique de toute beauté qui s'écrase sur le poteau avant de revenir dans les pieds de l'attaquant brésilien bien placé pour égaliser (35e, 1-1). "On savait qu'en deuxième mi-temps, il fallait continuer à jouer sans faire n'importe quoi et en posant notre jeu comme on le fait depuis quelques matches", glissait Jean-Guy Wallemme au micro de France Télévisions à l'issue du match. La patience lensoise est récompensée à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire quand Yahia s'élève plus haut que la défense stéphanoise sur un coup franc de Roudet pour devancer la sortie de Planté et donner l'avantage au Racing (75e, 2-1). Une seule fois, Saint-Etienne donnera l'impression de pouvoir revenir au score mais N'Daw sera rattrapé par Hermach (85e). A l'inverse, Roudet, après avoir manqué une première occasion de réussir le KO, clôt les débats sur une offrande de Bedimo (90e, 3-1). Bollaert chante à la gloire des ses protégés. Lesquels ont l'occasion de pimenter leur saison avec une Coupe de France qui n'était "pas forcément un objectif" comme le reconnaît aujourd'hui Jean-Guy Wallemme.