RUGBY - Vainqueurs des Wallabies (20-10), les All-Blacks se rapprochent de la victoire finale du Tri-Nations. Un "petit bonus" aurait suffit. Pour valider une bonne fois pour toutes un règne sur l'hémisphère sud que personne n'oserait toutefois contester, la Nouvelle-Zélande n'avait besoin que d'un succès bonifié pour réaliser l'exploit de plier mathématiquement le Tri-Nations après seulement cinq des neuf journées. Mais samedi, dans le froid de Christchurch, les All-Blacks ne sont pas parvenus à rééditer les performances qui leur avaient permis de surclasser par deux fois une bien triste Afrique du Sud (32-12, puis 31-10), avant de balayer l'Australie la semaine passée (49-28). Les Kiwis se sont contentés d'une petite victoire (20-10), qui leur permet tout de même de compter pas moins de 15 points d'avance alors qu'il ne reste que trois matches à l'Australie pour recoller. Des Wallabies qui ont bien cru devoir à nouveau subir pendant 80 minutes la puissance des Blacks, lorsque dès la 6e minute, Rokocoko est à l'origine d'un contre aussi magnifique que supersonique, conclu en fond de ligne par Muliaina. Le ton est donné, mais les Australiens ne s'en laissent pas compter, et Beale, parti de son propre camp, répond quasi-immédiatement (7-7, 9e). Malheureusement, les Blacks sont intraitables et Smith vient à son tour récompenser la poussée néo-zélandaise, avec un nouvel essai en coin (14-7, 13e). Mais par la suite, la rugosité des Wallabies a raison des intentions des hommes de Graham Henry, qui se contentent alors de repousser sans trembler les assauts australiens. Giteau (18e) et Carter (35e) se répondent face aux poteaux, avant que le même Giteau et Weepu ne manquent chacun de puissance sur de longs coups de pied. La seconde période, fermée, passe trop vite pour des Australiens valeureux mais peu inspirés. Carter, à 35 mètres, se charge de clôturer le score (20-10, 69e) et de sceller la neuvième victoire de rang des All-Blacks contre les Wallabies, record de la période 1936-1947 égalé. Histoire de faire encore un peu plus peur à un peu plus d'un an de la Coupe du monde...