Les Bleus douchent l’Ukraine

Franck Ribéry et Karim Benzema, qui encadrent l'un des buteurs, Yohan Cabaye, ont fait très mal à la défense ukrainienne.
Franck Ribéry et Karim Benzema, qui encadrent l'un des buteurs, Yohan Cabaye, ont fait très mal à la défense ukrainienne. © REUTERS
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EN UN CLIC - Les Bleus ont fait un grand pas vers les quarts au terme d’une prestation solide face à l’Ukraine.

Une bonne opération. En l’emportant (2-0) face à l’Ukraine, la France a d’abord fait une très bonne opération comptable. En attendant le résultat de la rencontre entre la Suède et l’Angleterre, les Bleus se sont en effet portés en tête du groupe D avec quatre points. Surtout, c’est la manière qui a été la plus satisfaisante face au pays organisateur. Dominateurs, logiquement récompensés par deux buts inscrits en trois minutes, solides en défense, les hommes de Laurent Blanc ont fait le plein de confiance avant d’affronter la Suède d’Ibrahimovic.

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Celui qui n’a pas lâché. Jérémy Ménez est un joueur obstiné. Par deux fois, en première période, le milieu offensif des Bleus a manqué des occasions franches. Très percutant balle au pied mais pas toujours collectif, il aurait même pu devenir agaçant s’il n’avait débloqué la situation à la 53e minute. Au terme d’un déboulé de Ribéry et après un relais de Benzema, le joueur du PSG a hérité du ballon dans la surface, côté droit. Un crochet d’école et une frappe au ras du poteau ont terminé le boulot.

La confirmation : Yohan Cabaye. L’homme sort d’une saison étincelante à Newcastle. Il est aussi devenu au fil des mois l’une des pièces maîtresses de la formation de Laurent Blanc. Ne manquait finalement qu’un but pour que Yohan Cabaye s’impose définitivement comme un élément indispensable aux Bleus. L’écueil est réparé avec ce but inscrit à la 56e minute, après un excellent service de Benzema. L’ancien Lillois aurait même pu inscrire un doublé si sa reprise de volée après un ballon mal renvoyé par la défense ukrainienne ne s’était écrasée sur le poteau gauche de Piatov.

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Les invités surprise : la foudre, le tonnerre, le déluge… Pendant une heure, c’est la météo qui a fait le spectacle. Alimenté par les températures caniculaires qui frappent l’Ukraine actuellement, un énorme orage a éclaté à quelques minutes du coup d’envoi. La foudre a même interrompu un temps la Marseillaise. Puis une pluie torrentielle s’est abattue sur la Donbass Arena. Au bout de 4’26 de jeu, l’arbitre de la rencontre a finalement décidé par mesure de sécurité de renvoyer les deux équipes aux vestiaires. En tout, l’interruption du match aura duré 57 minutes.

Regardez les images du déluge :

Les fins de séries embarrassantes. Mine de rien, l’équipe de France a mis fin à 2.172 jours de disette en phase finale de compétition officielle. Depuis le 5 juillet 2006 et une demi-finale remportée (1-0) contre le Portugal, les Bleus ne s’étaient en effet plus imposés en Coupe du monde ou au cours d’un Euro. Par ailleurs, les hommes de Laurent Blanc ont mis fin à une véritable malédiction face aux pays organisateurs. Lors des cinq rencontres de ce type, la France ne s’était en effet jamais imposée.

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Les deux infatigables : Benzema et Ribéry. Toutes les occasions chaudes obtenues par les Bleus sont passés par eux. Rapidement muselé sur le front de l’attaque par une défense très resserrée, Karim Benzema a décroché pour quasiment mener le jeu des Bleus. Et il a délivré deux caviars, le second après un travail dos au but remarquable. Quant à Franck Ribéry, il a multiplié les déboulés sur son côté gauche, déséquilibrant la défense à plusieurs reprises. Il est aussi le grand artisan du premier but français et a été désigné homme du match par l’UEFA. Ne leur manquait finalement à tous deux qu’un but pour rentrer pleinement dans l’Euro.

La déclaration : "l’Euro, ce n’est pas le championnat ukrainien". Oleg Blokhine n’était pas franchement satisfait du niveau de ses joueurs face à la France. "L'Euro, ce n'est pas le championnat ukrainien. Il faut monter le niveau d'un cran. On ne peut pas gagner un match en jouant de cette manière-là en seconde période", a déploré le Ballon d’or 1975. "Si on pensait être déjà en quarts, on s'est trompé. Après le deuxième but, mon équipe a arrêté de jouer. Je l'avais dit que la France était l'une des favorites du tournoi".