EQUIPE DE FRANCE - Retour sur trois mois apocalyptiques qui ont vu les Bleus sombrer.Les Bleus sont allés en enfer sans même passer par le purgatoire. En l'espace de trois mois, la vie de l'équipe de France n'a été qu'une succession de calamités. Pire que le Déluge. L'élimination au premier tour, c'était le châtiment suprême ?Acte I : le pêché de luxureMi avril, son nom, puis son physique avantageux, s'affichent dans les journaux : Zahia était une inconnue, elle devient l'escort-girl au coeur du premier scandale qui secoue les Bleus à quelques semaines de la Coupe du monde.Franck Ribéry est d'abord entendu comme témoin dans cette affaire de proxénétisme avec une mineure. Puis, les noms de Sidney Govou et de Karim Benzema apparaissent dans le dossier. Aucun n'est mis en examen mais l'image des Bleus est déjà écornée.Acte I : le pêché d'amateurismeEn se rendant à Tignes le 18 mai dernier pour un stage de préparation, les Bleus pensaient se rapprocher des étoiles... et s'oxygéner. Peine perdue : après quatre jours en Savoie, Lassana Diarra quitte le groupe. L'altitude aurait révélé chez le joueur du Real une anémie falciforme, une affection du sang héréditaire et chronique. Une maladie qui n'avait jamais été détectée jusque là.Le lendemain, Wiliam Gallas chute au volant d'un buggy, engin tout-terrain dont l'utilisation ne doit pas être prise en compte par le contrat d'assurance d'un sportif de haut niveau.Ce stage est pourtant décisif : "Ce n'est pas le tout de passer le stage ensemble et de ne parler qu'avec quelques uns. Il va falloir que tout le groupe soit uni et on a tout le stage pour le faire", reconnaît lui-même Patrice Evra.Acte II : le pêché de gourmandisePezula Resort, un 5 étoiles face à la mer à 500 euros la nuit. C'est là que les joueurs de l'équipe de France ont élu domicile en Afrique du Sud. Leur choix était connu de longue date. La secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, relance la polémique le 6 juin. Sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, tempère. Le Pezula Resort deviendra le purgatoire des Bleus.Acte III : le pêché de colèreLa scène se serait déroulée durant la mi-temps du match contre le Mexique. Nicolas Anelka, énervé par les remarques de Raymond Domenech, aurait lancé : "Va te faire enculer, fils de pute". L'insulte barre la une de L'Equipe le 19 juin au matin. Quelques heures plus tard, l'attaquant est écarté de l'équipe de France.Acte IV : le pêché d'orgueilCe n'est pas les insultes qui auraient coûté sa place à Nicolas Anelka, mais son refus de s'excuser, assure la Fédération française de football. L'incident met en tout cas le feu aux poudres, les autres jouant prenant la défense du mouton noir Anelka. Ils refusent d'aller s'entraîner. La compétition est oubliée, place au psychodrame.Acte V : le pêché de manque d'orgueilC'est sur une dernière défaite que l'équipe de France tire sa révérence mercredi. Il n'y aura pas de dernier sursaut, malgré les promesses de Patrice Evra ou de Franck Ribéry. "Tchao pantins", "Et encore bravo !", peut-on lire dans la presse.