Les cinq premières minutes. L'écart final (13 buts) ne traduit pas les difficultés qu'ont connues les Bleus lors du début de chaque mi-temps. Après un petit quart d'heure de jeu, ils ne menaient que d'un but (5-4). Et alors qu'ils avaient atteint la pause avec un écart assez confortable de six buts (15-9), ils ont subi un 4-1 qui a ramené les Tunisiens à trois longueurs (16-13, 37e). Mais dix grosses minutes des Bleus leur permettent de passer un 8-2 rédhibitoire aux Tunisiens, qui avaient la tête ailleurs (de 17-14, 38e à 25-16, 49e). A lire : La quête peut commencer
Tunisie, l'histoire en marche. Cette première rencontre du groupe A a été précédée d'une minute de silence en hommage aux victimes des violences en Tunisie. Et alors que les joueurs tunisiens, un crêpe noir sur leur maillot, luttaient avec honneur pour rester dans le match face aux Bleus, leur président, Zine el Abidine Ben Ali, lâchait prise après plusieurs jours de troubles violents. L'homme fort de la Tunisie a en effet décidé de quitter le pays, vendredi. Reste maintenant aux joueurs à digérer cette journée historique pour poursuivre la compétition dans les meilleures conditions possibles.
Karabatic brillant et exclu. Le maître à jouer de l'équipe de France s'est montré particulièrement tranchant lors de ce premier match. Motivé, Nikola Karabatic a inscrit six buts en 44 minuets de jeu (dont une merveille de lob, 20e) avant de recevoir un sévère carton rouge. Le demi-centre de Montpellier s'est rendu coupable d'un block virulent mais pas franchement méchant sur son prédécesseur au MAHB, Heykel Megannem. Exclu du terrain, il risque désormais de faire l'objet d'un rapport de la part de l'arbitre, ce qui pourrait lui valoir un ou deux matches de suspension.
Bingo première. Invité surprise de la sélection de Claude Onesta pour ce Mondial, Arnaud Bingo a parfaitement su saisir sa chance en fin de rencontre. Le joueur de Tremblay-en-France, qui dispute sa première compétition internationale, a inscrit deux buts.
Un singe en hiver. Dans une salle de Lund-Kristianstad relativement bien garnie, les supporters français ont donné de la voix. Et certains ont fait plus que ça en rejouant Mardi Gras, avec notamment un crocodile et un singe, qui s'est volontairement privé de certains passages du match pour le costume et le masque intégral.
Le choc de la francophonie. On a parlé français, vendredi soir, à Lund-Kristianstad. Et on a beaucoup parlé. Cinq joueurs de l'équipe tunisienne (Anouar Ayed à Toulouse, Jaleleddine Touati à Dunkerque, Heykel Megannem à Saint-Raphaël, Mahmoud Gharbi à Nantes et Issam Tej à Montpellier) évoluent en France et les échanges verbaux n'ont pas manqué, mais sans aucun excès. En revanche, ce fut parfois plus musclé dans les contacts...