La marche semble un peu trop haute pour les Bleus, auteurs d'une phase de poule semblable à celle de l'Espagne. Au programme : un premier match inachevé contre l'Angleterre, suivi d'un match de haute volée face à l'Ukraine et d'un dernier match une fois de plus compliqué contre la Suède. Mais contrairement à la formation de Vicente del Bosque, les coéquipiers de Karim Benzema n'ont pas confirmé leur position d'équipe favorite. Pourtant, l'équipe de France possède aujourd'hui l'un des meilleurs effectifs d'Europe.
Benzema, le point d'interrogation
Les statistiques parlent en faveur de la sélection tricolore, véritable bête noire des Espagnols en compétition officielle (cinq succès et un match nul). De l'autre côté des Pyrénées, difficile d'oublier la finale perdue en 1984 ou encore l'élimination subie lors de la Coupe du Monde 2006 et l'éclosion d'un certain Franck Ribéry. Résultat : les Espagnols n'ont jamais eu la peau des Français à l'occasion d'une compétition officielle. Cependant, les Bleus ont encore et toujours du mal à avoir un véritable esprit d'équipe, à l'image des récentes altercations suivant le match contre la Suède. Une prestation suffisante qui n'a pas manqué d'inquiéter l'opinion pour la suite de la compétition.
Les deux équipes ont toutefois le même souci : une défense très faible. Tout comme son adversaire du soir, la 14ème équipe au classement FIFA comptera donc essentiellement sur son le milieu de terrain : la bataille pour la possession de balle s'annonce rude. Enfin, dans le secteur offensif, Karim Benzema n'a toujours pas réussi à rentrer dans cet Euro. Il n'a toujours pas marqué et a été plutôt absent des matchs de poule contrairement aux matchs de préparation. Pour réussir un exploit et stopper les Espagnols dans leur course au triplé historique, l'avant-centre du Real Madrid a intérêt à se réveiller du côté de Donetsk.