BASKET - L'équipe de France est réunie à Pau pour 15 jours. Dix mois après s'être quittés en Pologne, au sortir d'un Euro 2009 conclu à la cinquième place, les Bleus avaient rendez-vous à Pau dimanche soir, pour le début d'une nouvelle campagne. D'une nouvelle aventure, le Championnat du monde. Avec un nouveau visage. Sans Tony Parker ni Ronny Turiaf, et en attendant la très improbable arrivée de Joakm Noah, l'équipe de France a pris un sérieux coup de jeune en moins d'un an. Boris Diaw, "le plus naturellement du monde" nommé capitaine dixit Vincent Collet, est toujours là. Florent Pietrus, qui sera "son bras droit" dans la gestion du groupe dans le vestiaire, aussi. Mais c'est la nouvelle génération incarnée par Rodrigue Beaubois, Nando De Colo au poste de meneur de jeu, Ian Mahinmi et Alexis Ajinça au poste de pivot qui, pendant ces deux semaines de stage dans le Béarn, va avoir une carte à jouer. Du haut de ses seulement dix-sept sélections, Ali Traoré a ainsi été promu leader d'un groupe en reconstruction. "Je vais quand même essayer d'assumer ce statut et de guider les plus jeunes", sourit-il sur le site de la FFBB. Si l'état d'esprit affiché par les Bleus est le même que l'an dernier, le tout nouvel intérieur de la Virtus Roma n'a pas trop de souci à se faire. L'intégration des bizuths comme Fabien Causeur sera sans heurt. L'épisode des grévistes de Knysna, lors de la Coupe du monde 2010, ne doit pas être transposable au basket. "On sait très bien que ce qu'il s'est passé il y a un mois (en Afrique du Sud) a marqué les esprits, il y a des incidences dans tous les autres sports, en particulier les sports collectifs, note le coach tricolore. Le mot d'ordre, s'il y en a un, c'est qu'on souhaite avoir la même attitude que l'an passé. On veut essayer d'être nous-mêmes. Rien de bien particulier donc, juste garder cette simplicité et cet état d'esprit." Collet: "De l'impertinence, pas d'arrogance" La difficulté de la tâche qui attend Vincent Collet et son staff jusqu'au Mondial, et même pendant la compétition, sera de faire de la jeunesse de son effectif une force. En ce sens, ce qu'il a vu lors du premier entraînement matinal des Bleus l'a satisfait. "On a tenu un discours aux joueurs hier (dimanche) et le message est visiblement bien passé, apprécie-t-il. On a eu de la qualité, de l'engagement, choses dont on va avoir besoin pour faire quelque chose. Les qualités de la jeunesse, ce sont plus d'engagement, plus d'intensité. Ça serait insuffisant si on attendait les matches pour en mettre. Il fallait que ça commence ce matin et ça a été le cas. Mais pas de triomphalisme. Il faut qu'on ait la qualité dans la constance. On va s'appuyer sur ces valeurs là. L'autre axe sur lequel j'ai demandé aux joueurs de se concentrer, c'est sur une forme d'impertinence. Il faudra que la jeunesse soit synonyme de fraîcheur et qu'on ne vienne pas pour regarder les adversaires mais pour être impertinents. De l'impertinence, pas de l'arrogance." Les différents forfaits vont obligatoirement redistribués les cartes mais le sélectionneur national n'en fait pas une affaire: "Sur le poste de meneur, Rodrigue et Nando vont être très responsabilisés, c'est une évidence. Après, on verra comment ça va se passer. A l'intérieur, c'est la même chose. Ian Mahinmi, Ludovic Vaty, Alexis Ajinça et Ali Traoré ont une carte à jouer supplémentaire. C'est aussi le discours que j'ai pu avoir hier avec les joueurs: on a parlé des absents une dernière fois, et après on va se projeter définitivement vers cette campagne en oubliant ceux qui ne sont pas là. On va parler de ceux qui sont là. Ils seront forcément davantage responsabilisés et auront l'opportunité de le montrer. J'espère qu'ils vont saisir cette chance, élever leur niveau de jeu et permettre à l'équipe de France de jouer à son meilleur niveau." Pour l'instant à quinze, les Bleus seront sans doute un de moins à la mi-août, au moment d'affronter les Etats-Unis au Madison Square Garden de New York. En attendant, au boulot !