Une victoire et des failles. "C'est une victoire, déjà, c'est la première des choses", a souligné l'entraîneur des Bleus, Marc Lièvremont. "C'est un bon match, avec beaucoup de rythme, une bonne base de travail." Et du travail, il y en a car si les Bleus ont montré de très belles choses en attaque (opportunisme, puissance, originalité, intentions, etc.), ils ont aussi failli en défense, concédant trois essais, dont deux sont intervenus presque dans la foulée des essais français (6 minutes après le deuxième essai et 8 minutes après le quatrième). Il faudra laisser moins d'espaces en Irlande, le 13 février. A lire :A moitié rassurant...
Le geste de Trinh-Duc. Titularisé à l'ouverture par Marc Lièvremont, le n°10 montpelliérain aura marqué le match de son empreinte grâce à une passe splendide mais surtout décisive... entre les jambes, sur le troisième essai français. Sa vitesse d'exécution a surpris la défense écossaise et mis sur orbite Imanol Harinordiquy qui n'a plus eu qu'à faire parler sa pointe de vitesse pour aller inscrire le troisième essai français, celui du break (24-7, 57e).
La mêlée, force française. La puissance de la mêlée française a fait son effet, samedi, au Stade de France. Après presque cinq minutes d'effort, les avants français ont fini par faire plier leurs homologues écossais en plein cœur de la première période (entre la 24e et 29e). Après plusieurs mêlées effondrées, l'arbitre de la rencontre, Wayne Barnes, à décidé d'accorder un essai de pénalité aux Bleus.
On change (presque) tout. Avec huit changements, Marc Lièvremont a changé plus de la moitié de son équipe au cours de ce match. Certains entrants ont été plus efficaces que d'autres. Et si l'on a peu vu Sébastien Chabal, entré à la place d’Harinordoquy, le duo Dimitri Yachvili - Clément Poitrenaud s'est mis en évidence, notamment sur le quatrième essai français où les deux joueurs ont parfaitement mené l'action initiée par le tranchant Maxime Médard et conclue par l’efficace Damien Traille.
Le public au rendez-vous. Les spectateurs du Stade de France ont fait du bruit du début à la fin, pour soutenir les joueurs mais aussi pour gronder un poil, en fin de match, lorsque Dimitri Yachvili a tenté - et réussi - une pénalité alors qu'il ne restait plus qu'une poignée de secondes à jouer. Avec 10 points d'avance, il fallait se mettre à l'abri, c'est une évidence...
Les Bleus en blanc. Le public du Stade de France a chanté "Allez les Bleus !". Pourtant, les joueurs de Marc Lièvremont jouaient en blanc, avec un tout nouveau maillot à fines rayures, avec une manche, la droite, toute bleue. Mercredi, ce sera aux footballeurs d'étrenner leur nouveau maillot, signé Nike également.