Sur courant alternatif depuis le début de saison, Lens a longtemps cru décrocher un succès précieux sur la pelouse de Bastia (2-2), samedi, lors du choc de la onzième journée de Ligue 2. Mais les réalisations rapides de David Pollet et d'Eduardo n'ont pas suffi à noyer les espoirs corses, sauvés par Toifilou Maoulida et Sadio Diallo. Les Insulaires remontent sur le podium alors que les Sang et Or restent dans la deuxième partie de tableau. Frédéric Hantz se méfiait beaucoup de Lens et de sa série de trois rencontres sans victoire. Le technicien corse avait vu juste puisque son équipe de Bastia a arraché le match nul face aux Sang et Or (2-2), samedi à Furiani, au terme d'une rencontre qui lui a longtemps échappé. C'est un petit coup d'arrêt pour les Bastiais, qui avaient là l'occasion idéale de confirmer leur bon début de saison, symbolisé par une place provisoire sur le podium. L'essentiel est sauvé mais ils pourront peut-être s'en vouloir d'avoir longtemps été paralysés par l'enjeu. Car, leurs visiteurs d'un jour, encore sonnés par une entame de championnat loin d'être à la hauteur de leurs attentes, ont montré de sérieux signes de fragilité. Les Nordistes auront très certainement de gros regrets puisqu'ils ont vu leur avantage de deux buts réduit à néant par une vieille connaissance, Toifilou Maoulida, d'abord buteur puis passeur involontaire sur la deuxième réalisation insulaire. Parfaitement entrés dans la partie, avec beaucoup d'engagement et d'envie, les hommes de Jean-Louis Garcia étaient justement récompensés par l'opportunisme de David Pollet, parfaitement placé pour reprendre à bout portant un corner de Chaouki Ben Saada (0-1, 27e). Eduardo, en embuscade après une mésentente de l'arrière-garde corse, eut à peine plus de difficulté que son compère pour doubler le score (0-2, 37e). Mais alors qu'ils allaient rentrer avec ce matelas confortable aux vestiaires, les Lensois se faisaient surprendre par une combinaison entre Sadio Diallo et Toifilou Maoulida, le premier décalant le second pour un plat du pied imparable (1-2, 45e). Ce sursaut d'orgueil, né d'un exploit individuel, désinhiba les joueurs bastiais, animés des meilleures intentions en seconde période. Et c'est tout logiquement que Maoulida donna la monnaie de sa pièce à son coéquipier en le servant pour l'égalisation corse (2-2, 85e). La fin de match ne rendit pas hommage aux acteurs de cette agréable opposition, avec une énorme bagarre générale et les expulsions de Samba Sow et de Cichero côté lensois, et celle de David Cioni pour les locaux. Une triste habitude à Furiani depuis le début de saison, qui ne doit cependant pas ternir les qualités de ce promu.