Les Français de retour au pays ?

Nicolas Batum s'est engagé avec Nancy. D'autres joueurs NBA pourraient suivre son exemple.
Nicolas Batum s'est engagé avec Nancy. D'autres joueurs NBA pourraient suivre son exemple.
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NBA - La Ligue paralysée, certains Français expatriés pourraient fouler les parquets de Pro A.

Le championnat de France de basket version 2011-2012 pourrait avoir des petits airs de NBA. Au moins pendant un temps. Car alors que le championnat nord-américain, le plus célèbre et le plus relevé du monde, est paralysé par un désaccord au long cours entre les propriétaires des franchises et les joueurs sur les salaires, certains expatriés français sont tentés par un retour au pays en attendant que la situation se débloque. Histoire de ne pas rester plusieurs semaines, voire plusieurs mois, sans tâter du ballon orange.

Nicolas Batum a ouvert la voie en officialisant lundi son arrivée à Nancy. L’ailier des Trail Blazers de Portland était courtisé par Le Mans, son ancien club, et par Villeurbanne, mais il a choisi le club lorrain, le seul assuré de disputer l’Euroligue, la plus prestigieuse compétition européenne. Le coup est énorme pour le Sluc Nancy. A seulement 22 ans, Nicolas Batum est en effet déjà un joueur majeur, tant en équipe de France qu’à Portland. En témoigne son panier victorieux au buzzer face aux Spurs en mars 2011, avec pour principale victime un certain Tony Parker.

 

 

Mais en enrôlant Batum, Nancy a aussi pris un sérieux risque, que tous les clubs souhaitant recruter un joueur estampillé NBA doivent calculer. Car les joueurs peuvent à tout moment quitter le navire en pleine saison, si le conflit venait à trouver une issue aux Etats-Unis, entraînant ainsi la levée du lock-out. Cette perspective reste toutefois des plus incertaines, une réunion dans la nuit de lundi à mardi ayant une nouvelle fois confirmé l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations.

Du coup, la perspective de voir quelques-uns des 12 joueurs français engagés en NBA franchir l’Atlantique dans l’autre sens prend corps. Les spectateurs français n’auront toutefois probablement pas le loisir d’admirer les exploits des deux superstars que sont Tony Parker et Joachim Noah. Parce que, nantis de contrat en or, l’un avec San Antonio, l’autre avec Chicago, les deux joueurs sont clairement trop chers pour les clubs français, notamment pour des questions d’assurance.

Diaw en Pro B ?

Mais le problème ne se pose pas pour d’autres joueurs moins côtés. Cholet pourrait en profiter pour faire revenir au bercail Kevin Séraphin, le musculeux pivot des Washington Wizards, ou encore Rodrigue Beaubois, meneur au sein des Dallas Mavericks, sacré, même sans jouer les Finales, champion NBA en juin dernier. La taille d’Alexis Ajinca, 2,13 mètres, pivot à Toronto, est également à même de séduire plusieurs clubs de Pro A.

Et il n’est pas impossible de voir un joueur NBA fouler les parquets de Pro B à partir d’octobre. Le surdoué, mais parfois dilettante, Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France, pourrait en effet apporter un gros coup de main à Bordeaux, son club formateur, dont il est désormais le président. De quoi assurément remplir les salles.