CM 2010 - Les Pays-Bas comptent sur le talent de leur meneur de jeu pour éliminer l'Uruguay. La presse l'encense, les fans l'adorent et lui, il marque des buts ! Depuis le début de la Coupe du monde, Wesley Sneijder est devenu collectionneur. De buts tout d'abord puisque son compteur a été porté à quatre après son doublé face au Brésil en quarts de finale, mais également du trophée d'homme du match qu'il a déjà remporté à trois reprises en cinq matches... Un exemple de plus pour confirmer combien ce joueur en pleine confiance, qui joue juste, fait briller ses partenaires, tout en apportant sa touche personnelle aux succès de son équipe. Et dire que l'été dernier, il était gentiment prié de faire ses valises du Real Madrid qui souhaitait dégraisser son effectif afin de favoriser les arrivées de Cristiano Ronaldo et Kaka. Une attitude qu'il a dénoncée en partant avant d'obtenir une vengeance toute particulière en remportant la Ligue des champions à Madrid, au stade Santiago Bernabeu. Mais quand Mourinho quitte l'Inter pour le Real, cela ne change rien à son opinion: "Travailler avec José Mourinho est quelque chose de vraiment particulier. Il aime ses joueurs et il est très professionnel. Ce qui fait de lui quelqu'un à part, c'est le travail intense et méticuleux qu'il fournit avec chaque joueur et la valeur qu'il accorde aux plus infimes détails." Cela ne suffira pas à le faire revenir au Real à qui il n'a évidemment rien pardonné. Un héros pour la presse néerlandaise Tout cela est bien loin pour le numéro 10 des Oranje. Une équipe des Pays-Bas qui désire par dessus tout remporter la Coupe du monde quitte à faire une croix sur plusieurs grands principes, à commencer par celui de jouer d'abord et avant tout un beau football. D'ailleurs, depuis le début du Mondial, les Néerlandais ne sont pas forcément étincelants. En revanche, ils sont diablement efficaces. Or, au sein de cette équipe, si Van Persie n'est pas transcendant, si Robben, de retour de blessure, brille par intermittence, il y a en a un qui est à son niveau, c'est bien Wesley Sneijder. Il a inscrit le seul but du match face au Japon (1-0), un but décisif contre la Slovaquie (2-1), puis un doublé contre le Brésil (2-1). Inutile de préciser que la presse de son pays l'a célébré en véritable héros. Mais lui reste tranquille et rigole même de son but de la tête ce qui ne lui arrive presque jamais. Le ballon "a glissé sur mon crâne rasé et il est entré dans le but", s'est amusé le Néerlandais. Ce duel contre le Brésil n'a cependant pas été aussi simple à négocier car les coéquipiers de Kaka ont été dominateurs dans un premier temps. "Dans le vestiaire à la mi-temps, on s'est tous dit: « il faut tout donner », et c'est ce qu'on a fait. On s'est battus les uns pour les autres", explique un Sneijder qui a été de ceux qui ont pris la parole à la mi-temps. De la parole aux actes, il n'y a qu'un pas que l'Interiste a largement franchi après la pause en inscrivant le doublé de la victoire qui propulse les Pays-Bas vers une demi-finale contre l'Uruguay. "Nous sommes dans les quatre meilleures équipes du monde, ce n'est pas rien", convient le meneur de jeu des Oranje. De fait, si les Pays-Bas en sont là, c'est en grande partie grâce à lui. Bert van Marwijk ne s'y est pas trompé puisque non seulement il en a fait un des hommes de base de son système mais en plus il lui a donné les clés du jeu. Face à une formation de l'Uruguay capable de jouer très regroupée, son sens du jeu et des décalages mais également sa capacité à créer le danger sur les coups de pied arrêtés seront autant d'atouts à mettre en avant. Et malgré toutes les qualités individuelles au sein du groupe néerlandais, c'est bien Sneijder qu'il faudra une nouvelle fois surveiller.