Le public français attend toujours une victoire dans un tournoi du grand chelem. Depuis le sacre de Yannick Noah en 1983 à Roland-Garros, plus rien à se mettre sous la dent. En 2008, les férus de la petite balle jaune avaient suivi les exploits de Jo-Wilfried Tsonga dans ce même tournoi de Melbourne. Trois ans plus tard, les Français attendent toujours.
Plus qu’une marche pour Tsonga. Il y a trois ans, les amateurs de tennis se sont levés aux aurores pour voir le Manceau. Une frappe de balle incroyable, une précision dans ses coups et du culot face aux meilleurs. En 2008, Tsonga s’était incliné en finale contre le Serbe, Novak Djokovic. Le Français apparaît comme le plus armé pour s’imposer cette année à Melbourne. Si son corps le laisse tranquille, il pourrait se hisser une nouvelle fois en finale. Et pourquoi pas franchir le dernier obstacle…
Monfils toujours là. Il ne manque pas grand-chose au Parisien. Plusieurs fois finaliste dans des grands tournois (comme à l’Open de Paris-Bercy ces deux dernières années), "Sliderman" a toutes les qualités pour accrocher enfin un tournoi du grand chelem à son palmarès. Cette année encore, il fera le show devant le public australien. En revanche, il doit à tout prix se concentrer sur son mental, qui peut lui faire défaut au moment d’affronter les plus grands.
Simon et Gasquet en embuscade. Les deux tennismen ont un jeu très différent. Tout en attaque pour Richard Gasquet. Tout en défense pour Gilles Simon. Après des problèmes (physiques et extra-sportifs), les deux Français semblent revenir à leur meilleur niveau. Si le tableau ne leur réserve pas de trop gros morceaux trop tôt, ils peuvent espérer accéder en quarts de finale. Au-delà, ça risque d’être compliqué…
Les bonnes surprises. On ne peut évoquer les chances françaises sans parler de Michaël Llodra. La surface rapide de Melbourne est faite pour lui. Son jeu d’attaque devrait lui permettre de passer plusieurs tours. Reste à voir s’il a bien digéré la défaite en finale de Coupe Davis début décembre.
Derrière les 5 meilleurs joueurs français, on peut espérer quelques bonnes surprises. Auteur d’un bon tournoi à Auckland, Adrian Mannarino s’est incliné cette semaine en quarts de finale contre l’Espagnol Nicolas Almagro. Le jeune Parisien aime les surfaces rapides. Tout comme Julien Benneteau. A peine remis d’une grave blessure au poignet, l’Open d’Australie semble être un peu tôt pour le voir briller à nouveau. Toujours dans le Top 100, il reste Arnaud Clément, Florent Serra et Paul-Henri Mathieu. Ces trois joueurs sont capables de pratiquer un très bon tennis. Il ne reste plus qu’à espérer qu’ils ne tombent pas trop tôt face à un membre du Top 10.