C’est reparti pour les longs échanges de fond de court et les glissades sur la terre ocre. Avec deux tournois majeurs en avril (Monte-Carlo et Barcelone) et trois en mai (Madrid, Rome et Roland-Garros), la saison sur terre battue va être longue. Europe1.fr passe à la loupe les chances françaises pour cette année.
Le retour de la Monf’. Après plus de deux mois d'absence à cause d'une blessure au poignet gauche, Gaël Monfils effectue sa rentrée cette semaine à Monte-Carlo. "Je n'ai repris la raquette qu'il y a quelques jours, ce n'est pas énorme mais suffisant pour me rassurer", a estimé le numéro un français à la veille de son match contre l'Espagnol Daniel Gimeno-Traver. "Je m'attends à rien, on verra bien". C’est le rôle qu'il préfère. Un outsider revenu de blessure qui passe les tours sur la pointe des pieds. Mais que ses fans se rassurent, Monfils est déjà en forme. "Physiquement je m’entraîne depuis longtemps, je me sens bien, compétitif". Il est prêt pour les grands écarts et les "jumps" à la volée. Pour ce qui est de viser les lignes, il devra régler sa mire. Entre Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, la Monf’ aura quelques tournois pour peaufiner les derniers détails avant le grand rendez-vous, Roland-Garros. Sorti prématurément l’année dernière, le numéro dix mondial doit se rattraper cette année.
Tsonga dans l’inconnu. Un genou fin 2010, une hernie inguinale début 2011 et des résultats à la baisse. Ces derniers mois ont été très durs pour Jo-Wilfried Tsonga. Le Français a décidé de réagir en se séparant de son coach, Eric Winogradsky. Comment le Manceau va réagir après un partenariat long de sept années ? Pour l’instant, Tsonga veut la jouer en solo. Il verra plus tard pour se trouver un nouvel entraîneur. Un pari qui semble risqué juste avant le début de la saison sur terre battue. Avec ses nombreux pépins physiques, il a quand même décidé de conserver son kiné Michel Franco. Si on rajoute à ces difficultés une surface qui n’est pas vraiment sa préférée, la saison sur terre battue démarre dans le flou le plus total pour Tsonga.
Gasquet a de l’espoir. Pour de nombreux observateurs, c’est le joueur le plus talentueux de sa génération. Mais c’est également un tennisman très irrégulier. Capable de jouer sur les lignes pendant tout un match et de sortir des coups incroyables, Richard Gasquet peut aussi passer complètement à côté d’un match. Exemple type en ce début d’année. Quart de finaliste à Indian Wells, il s’est incliné au troisième tour à Miami une semaine plus tard contre Mardy Fish, un joueur pourtant largement à sa portée. Il préfère les surfaces rapides mais le Biterrois a de bons souvenirs sur terre battue. L’année dernière, il avait remporté le tournoi de Nice. 2011, peut-être un grand cru…
Simon vise le classement. Après des blessures à répétition l’année dernière, Gilles Simon est enfin en pleine maîtrise de son corps. Quarts de finaliste malheureux à Miami contre Roger Federer, le Niçois se sent bien. Retombé à la 24e place au classement ATP, il veut avant tout grappiller des places pour rentrer dans le Top 20. Comme il n’a participé à aucun tournoi sur terre battue l’an dernier, le Français n’a aucun point à défendre dans les tournois à venir. Il ne peut que progresser. Petit bémol pour une grande performance : il n’a jamais passé plus de trois tours à Roland Garros
Llodra et Chardy dans la brume. Le premier souffrirait encore du syndrome Coupe Davis. Le deuxième du syndrome 2011. Michaël Llodra n’a réussi aucune bonne performance depuis la finale de Coupe Davis perdue en Serbie. Quant à Jérémy Chardy, il a toutes les difficultés depuis le début de la saison. Les deux tennismen sont pourtant de bons joueurs de terre battue mais la saison démarre peut-être un peu trop vite pour eux… A Monte-Carlo, ils ont tous les deux mordu la poussière dès le premier tour.
Les bonnes surprises. Chaque saison, il y a toujours quelques bonnes surprises. Des perf’ (selon le jargon tennistique) de joueurs inattendus. Adrian Mannarino, actuel 60e joueur mondial, pourrait en faire partie. Excellent client sur terre battue, il a toutes les armes pour réaliser quelques chose cette saison. Julien Benneteau peut aussi faire partie des bonnes nouvelles. Blessé au poignet gauche depuis plus de six mois, le Français est retombé au 79e rang mondial. Quart de finaliste en 2004 à Roland-Garros, il aimerait bien revivre quelques bons matches. A 29 ans, il est encore tant.